Guinée : Les autorités de la transition face à une « nouvelle crise »…
CONAKRY- Alors que l’année universitaire tire à sa fin, une crise d’envergure plane sur la tête du département dirigé par Dre Diaka Sidibé. Les IES (Institutions d’enseignement Supérieur) et des CR (centres de Recherches), sous la coordination du syndicat national autonome de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNAESURS), comptent aller en grève générale et illimitée dans les prochains jours.
Une menace de débrayage qui intervient alors que les faitières des centrales syndicales acculent les autorités de la transition pour la satisfaction d’un cahier de charge contenant 21 points de revendications. Dans un Préavis de grève rendu public dont copie est parvenue à Africaguinee.com, cette plateforme syndicale brandit une dizaine de revendications.
Qu’exige le Syndicat National Autonome de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (SNAESURS) ? En tout (11) onze points de revendications sont mentionnés dans la note consultée par Africaguinee.com. Ce sont :
- La signature sans délai du statut particulier et des textes d’applications, du cadre unique de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation ;
- L’engagement à la fonction publique des contractuels des Institutions d’enseignement Supérieur et des centres de Recherches ;
- Le respect de l’autonomie des Institutions d’Enseignement Supérieur et des Centres de Recherche, conforment aux dispositions du Décret D/NO 1062/PRG/SGG portant gouvernance des Institutions Publiques d’Enseignement Supérieur et de Recherche Scientifique du 03 avril 2013 ;
- L’inscription et la réinscription des étudiants par les IES ; le reversement aux IES des frais d’inscription de l’année 2022 — 2023 en cours et la levée de la suspension des formations payantes dans les IES publiques, conformément aux dispositions de l’arrêté A/2022/3478/MERSI/CAB/SGG portant institution et règlementation des activités génératrices de revenus dans les Institutions d’ Enseignement Supérieur, de Recherche Scientifique, des Centres de Documentation et d’Information en date du 29 novembre 2022 ;
- L’orientation des bacheliers dans les départements : langue anglaise, sociologie et lettre moderne de l’Université de Labé;
- La régularisation de la situation administrative des engagés de 2005 à 2015 ;
- Le financement par le ministère, des voyages d’études des Enseignants-chercheurs et chercheurs (colloques, conférences et séminaires internationaux) en lien avec la recherche)
- La promotion des Enseignants-chercheurs aux grades académiques par les deux voies de reclassement et le reclassement des Enseignants ayant le master ;
- Le déblocage des frais de soutenance des mastérants et doctorants ;
- Le paiement des subventions des IES (Institutions d’enseignement Supérieur et des CR (centres de Recherches) à temps pour permettre aux institutions et centres de recherche de payer les primes des contractuels, chauffeurs et tacherons qui souffrent énormément du retard de la subvention ;
- L’immatriculation des contractuels à la Caisse Nationale de Prévoyance sociale ;
Un ultimatum est déjà donné au ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation. Faute de la satisfaction des points inscrits dans cette plateforme revendicative, il se réserve le droit de déclencher une grève générale et illimité dans toutes les Institutions d’Enseignement Supérieur et les Centres de Recherche Scientifique.
« Le Syndicat National Autonome de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (SNAESURS), soucieux de la préservation du climat de paix et de la quiétude sociale au sein des IES et CR, tient à la satisfaction effective de tous les points ci-dessus énumérés avant le lundi 17 juillet 2023. Faute de quoi, il se réserve le droit de déclencher une grève générale et illimité dans toutes les Institutions d’Enseignement Supérieur et les Centres de Recherche Scientifique », peut-on lire sur le préavis de grève.
Dans un institut de la place, un enseignant rencontré ne cache pas sa colère. « La ministre a tout bloqué. On peut rester plus de six (6) mois sans salaires. On refuse d’engager les contractuels, ils ont centralisé tout au niveau du département. C’est ce que nous vivons actuellement est difficile à décrire », se lamente ce formateur.
Pour l’heure, toutes nos tentatives pour avoir plus des précisons auprès du secrétaire général du SNAESURS, Bangaly Yansané sont restées sans suite.
Siddy Koundara Diallo
Pour Africaguinee.com
Tel : (00224) 664 72 76 28
Créé le 8 juillet 2023 15:53Nous vous proposons aussi
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