Guinée : Le ministère de la Défense nationale répond aux « accusations » de la FIDH

Dr Mohamed Diané, ministre de la Défense nationale

Le ministère de la Défense nationale s’étonne du silence coupable de la FIDH et de ses démembrements face aux atteintes graves des droits de l’Homme commises en Guinée par des militants de l’opposition


Le ministère de la Défense nationale dément catégoriquement les allégations à charge dénuées de tout fondement et sans aucune preuve contenues dans une récente déclaration de la FIDH et d’autres organisations satellites tendant à ternir l’image des Forces armées guinéennes, suite aux violences enregistrées lors des élections législatives et référendaires du 22 mars 2020.

Le déploiement des Forces armées guinéennes obéit à l’esprit et à la lettre de la Loi 031 du 25 juin 2019 relative à l’organisation générale et le fonctionnement des Forces de défense et de sécurité en République de Guinée qui stipule dans son article 5, citation : « Les Forces de défense sont chargées de la défense du territoire national. Elles participent en temps de paix au développement économique et à LA PROTECTION DES PERSONNES ET DE LEURS BIENS. Elles concourent également aux opérations de secours en cas de catastrophes et de calamités naturelles ».

Les Forces armées guinéennes ne participent ni au maintien, ni au rétablissement de l’ordre public qui sont du ressort de la police et de la gendarmerie. Comme le stipule l’article 27 de la Loi 09 du 4 juin 2015 portant maintien de l’ordre public, « dans le cadre du maintien de l’ordre public, les forces de sécurité et de défense sont classées en trois ordres d’interventions qui sont :

Forces de première intervention constituées de la Police nationale

Forces de deuxième intervention constituées de la Gendarmerie

Forces de troisième intervention constituées des armées ».

A ce titre, les Forces armées n’interviennent qu’en appui aux Forces de police et de gendarmerie en cas de nécessité absolue. Le ministère de la Défense nationale s’étonne du silence coupable de la FIDH et de ses démembrements face aux atteintes graves des droits de l’Homme commises en longueur d’actions violentes par des militants et sympathisants de partis politiques d’opposition qui agissent à visages découverts et troublent la quiétude des populations guinéennes.

C’est justement pour mettre fin à ces atteintes graves aux droits des Guinéens et des étrangers qui vivent sur le territoire national que l’Etat, dans son rôle régalien de protecteur des droits de l’Homme, a été emmené dans certains endroits d’imposer le respect des droits de l’Homme et des libertés individuelles, en ordonnant l’interposition et la dispersion de foules hostiles et de factions civiles en conflit violent.

Par conséquent, les Forces armées guinéennes n’ont joué aucun autre rôle dans le processus électoral si ce n’est celui qui leur est dévolu : la défense du territoire et la protection des personnes et de leurs biens.

Le ministère de la Défense nationale a pu constater que lorsque la Police et la Gendarmerie sont débordées à Paris ou en Province lors des violentes manifestations des « Gilets Jaunes », le gouvernement français fait appel aux Forces armées pour sécuriser les édifices publics et les lieux sensibles sans que la FIDH ne dénonce un recul démocratique de la France.

En tout état de cause, le ministère de la Défense nationale rappelle le caractère apolitique et républicain de l’armée guinéenne, respectueuse des Lois et des Institutions de la République et soumise à l’autorité civile légalement constituée.

Conakry, le 25 mars 2020

Le ministère de la Défense nationale

Créé le 26 mars 2020 16:07

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