Guinée : Le camp d’Alpha Condé répond à Michelle Bachelet de l’ONU…

Alpha Condé, Président de la République de Guinée

CONAKRY-Du berger à la bergère, la mouvance présidentielle vient de réagir à la déclaration de la cheffe des droits de l’homme des Nations-Unies qui a dénoncé la détention des certains leaders de l’opposition guinéenne sur la base de ‘’fausses accusations d’atteinte à la sécurité intérieure’’.   


Dans une interview (à paraître prochainement) qu'il nous a accordée, le député Aly Kaba, chef de la majorité présidentielle au Parlement soutient que ceux qui sont arrêtés sont reprochés de quelque chose.  Le parlementaire souligne que parmi ces détenus, il y a certains qui ont appelé les guinéens à prendre les armes pour déloger le président Alpha Condé et à la guerre civile.

« Les informations des certaines structures des droits de l’homme sont souvent biaisées parce qu’elles se fient à des déclarations ou à des rapports partiels. Ces informations qui leur sont fournies par des ONG ont besoin d’être recoupées pour avoir la version du gouvernement en la matière. Quand on ne voit qu’une cloche, on n’entend qu’un son. L’acte le plus élémentaire c’est d’avoir la version du gouvernement qui détient des arguments et des preuves contre des citoyens. Parler de détention arbitraire, c’est une immixtion dans les affaires intérieures de la Guinée. Il est important que ces organisations puissent écouter la version du gouvernement pour savoir réellement quels sont les motifs qui ont prévalu à l’arrestation de tel ou tel citoyen.

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Certains parmi les personnes arrêtées ont appelé à prendre les armes pour déloger le président Alpha Condé, et à la guerre civile. Des propos de ce genre assortis des comportements suspects sont de nature à troubler l’ordre public. Quand des citoyens sont interpellés qu’on se mette dans une partie du monde pour dire que c’est des arrestations arbitraires, c’est de faire du tort au gouvernement guinéen. On ne peut pas accuser l’Etat d’avoir arrêté arbitrairement. C’est faux, la réalité est tout autre. Ceux qui sont arrêtés se reprochent de quelque chose et ils le savent », a rétorqué Aly Kaba.

Michelle Bachelet a exprimé son inquiétude lors de son adresse aux membres du Conseil des droits de l’homme à Genève le vendredi 26 février 2021, du sort des militants de l’opposition et de membres de la société civile arrêtés, en marge de l'élection présidentielle d’octobre dernier en Guinée. Ce jour, la Haute-Commissaire aux droits de l’homme avait déclaré :

« L’arrestation et la détention de membres de l’opposition et d’activistes de la société civile sous de fausses accusations d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État, dans le contexte des élections présidentielles de l’année dernière, sapent gravement les fondements de la gouvernance démocratique ».

Elle avait exhorté Conakry « à libérer toutes les personnes détenues pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique et de participation, et à garantir des procès équitables aux personnes accusées d’infractions pénales ». la Haute-Commissaire aux droits de l’homme avait également appelé les autorités guinéennes à « accélérer les procès des détenus de droit commun » et à « améliorer leurs conditions alimentaires et sanitaires ». Pour le moment, le gouvernement n'a pas répondu à cette sortie. 

 

Oumar Bady Diallo

Pour Africaguinee.com

Tél. : (00224) 666 134 023

Créé le 4 mars 2021 10:12

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