Guinée : la crise dans le secteur bancaire perdure…

CONAKRY- Le bras de fer continue entre les travailleurs et les directeurs des banques en Guinée ! La grève entamée depuis ce mercredi 24 mai 2017 continue sur toute l’étendue du territoire nationale, a constaté sur place Africaguinee.com.
Alors qu’aucun compromis n’a pour l’instant été obtenu, l’inquiétude commence à monter chez les citoyens. Cette grève s’annonce à un moment où les fidèles musulmans s’apprêtent à entamer à partir de ce samedi 27 mai 2017 le mois de ramadan. La grève paralyse les activités économiques du pays. Les fonctionnaires dont les salaires sont virés dans les banques commencent à s’impatienter.
« La grève est légale. Mais attendre à la fin du mois, au moment où les travailleurs s’apprêtent à récupérer leurs salaires et déclencher une grève, je pense que c’est un crime », a estimé ce vendredi 26 mai 2017 un cadre du Ministère du commerce qui se trouvait devant le guichet automatique d’une banque primaire de la place.
‘’ L’équation pour le moment, ce que l’on ne s’entend pas avec le patronat, surtout en ce qui concerne ce premier point. Donc en raison du refus et de l’entêtement de l’Association des Professionnels des Banques (Ndlr) de faire des propositions concrètes autour de la table des négociations, du mépris et du refus de négocier, l’on maintient notre mouvement’’ a précisé le secrétaire général de la FESABAG, Abdoulaye Sow.
‘’ La grève continue (…), les patrons préfèrent donner de l’argent aux étrangers au lieu de nous le donner. Dans nos revendications nous étions à 84% mais maintenant nous sommes à 22%. De leur côté, ils ne veulent rien nous donner puisqu’ ils tournent autour de 10%, ça c’est inacceptable. Avec ce que nous demandons, la valeur du point d’indice va être portée à 10.000 GNF. Donc nous continuons notre grève jusqu’à ce qu’on ait satisfaction’’ a t-il poursuivi.
Mais du côté du patronat, c’est un autre discours. Pour le directeur général adjoint de la société générale des banques en Guinée (SGBG), Cherif Dramé, les négociations continuent et qu’un compromis est possible entre employés et patronat.
Cette grève dans le secteur bancaire pourrait engendrer de graves conséquences sur l’économie nationale. Les gérants des stations services menaces de fermer également. Ils disent craindre pour leur sécurité.
« On ne peut pas continuer à vendre et garder tout cet argent au niveau de nos stations. Au niveau des banques, il n’y a même pas un service minimum. Donc si la grève continue on sera malheureusement obligé de fermer les stations », prévient un gérant de station services.
L’éventuelle fermeture des stations entraînera une grande perturbation dans les transports publics à un moment où les élèves s’apprêtent à affronter les examens de fin d’année.
A suivre…
BAH Boubacar Loudah
Pour Africaguinee.com
Tél. : (+224) 655 31 11 13
Créé le 26 mai 2017 11:40Nous vous proposons aussi
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