Guinée : la CENI, une « girouette » sous contrôle de l’OIF ?

Hubert Tiéman Koulibaly, envoyé spécial de l'OIF et Salifou Kéba, président de la CENI

CONAKRY-La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) tient-elle réellement les commandes du processus électoral guinéen ? Cette interrogation taraude l’esprit de bien des gens en Guinée. Et pour cause :


Déjà sous le feu des critiques de l’opposition qui l’accuse d’être à la solde du pouvoir, l’institution électorale guinéenne s’est fait supplanter ce lundi 21 octobre 2019 par l’organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Pour annoncer ce que tout le monde savait, à savoir le report des législatives, c’est l’envoyé spécial de madame Louise Mushikiwabo, secrétaire Générale de l’OIF, qui a assumé cette charge en lieu et place de la CENI. Pourtant, c’est maitre Salifou Kébé, son président qui  avait donné la date du 28 décembre.  

Mais ce lundi, c’est l’ancien ministre des affaires du Mali Hubert Tieman Coulibaly qui a annoncé en conférence qu’il faut reconsidérer la date du 28 décembre. « La secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie a décidé de désigner un envoyé spécial pour la Guinée en ma personne accompagné par une équipe. Nous avons déjà effectué une première mission du 1er au 5 octobre,  cela a été une mission exploratoire qui nous a permis de passer en revue toute la période qui avait précédé. A savoir celle de l’audit du fichier électoral et celle de la remise du rapport de cet audit. On sait tous que cet audit a prescrit un certain nombre de recommandations visant à réaménager le fichier électoral afin d’obtenir un outil parfait pour la conduite des élections. Des efforts ont été faits dans ce sens et des recommandations au nombre de 77 sont en cours de mise en œuvre. Aujourd’hui je suis en mesure de vous dire que la date du 28 décembre proposée par la CENI pour la tenue des élections législatives est à reconsidérer », a déclaré l’envoyé spécial de l’OIF.

Réactivation du comité de suivi…

Hubert Tieman Coulibaly souligne que la CENI travaillera elle-même à approfondir les diligences qui sont en cours pour le déploiement des équipes pour les opérations, la collecte des données. De la même manière elle continuera la réflexion pour déterminer un nouvel agenda concernant les consultations pour l’élection des députés, a ajouté l’ex ministre des affaires étrangère du Mali.

« Nous avons convenu aussi qu’il était nécessaire de réactiver le comité de suivi parce que le travail préparatoire est en cours. Ce travail doit être fait de manière collective afin que chacun puisse participer pour que les résultats soient acceptés par tout le monde.  La République de Guinée a décidé de se doter d’outil moderne sur le plan technologique de conduite des opérations électorales. Un nouveau logiciel très performant a été acquis par la CENI et en cours de mise en œuvre. Cette avancée technologique nécessite un travail très important. Les partenaires au sein de la société sont en train de travailler pour que le logiciel soit installé sur les kits d’enrôlement qui ont été également acquis pour que ces kits-là puissent être déployés sur le terrain. Tout ce travail est en cours et bien entendu nous avons procédé à une évaluation. Donc cette évaluation nous a amené à établir que le chronogramme qui avait été proposé par la CENI était difficile à mettre en œuvre. Ainsi nous avons procédé à un certain nombre des suggestions dont le gouvernement a pris acte », a expliqué le diplomate de l’OIF.

A suivre…

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 311 112

Créé le 21 octobre 2019 16:43

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