Guinée : la BCRG et ses partenaires valident le rapport d’étude d’évaluation et diagnostic du secteur financier

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CONAKRY–La Banque centrale de la République de Guinée (BCRG) en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers -BAD (Banque africaine de développement) et PNUD (programme des nations-unies pour le développement)- a validé, ce lundi 29 novembre 2021, les résultats d’étude portant sur l’évaluation du secteur financier de la République de Guinée. La rencontre a rassemblé aujourd’hui dans les locaux de la BCRG, plusieurs acteurs du secteur financier.


Cette étude a permis de disposer d'une situation de référence, mettant en exergue les forces et les faiblesses ainsi que les défis et les opportunités du secteur financier guinéen. Il a été réalisé depuis 2013. Le Directeur général du crédit et des changes, Georges Gbanamou, a expliqué l’objectif principal de cet événement.

« L'objectif principal du présent atelier est de valider les résultats de l'étude diagnostique du secteur financier guinéen réalisée par le cabinet CREFAT. Il s'agit, plus spécifiquement, de présenter les résultats de l'étude aux principaux acteurs et partenaires concernés par le développement du secteur financier, recueillir les commentaires et suggestions des participants, et d’élaborer, puis valider un plan d'actions de mise en œuvre et de suivi des recommandations », a expliqué le président du comité d’organisation dudit cet atelier.

Cette étude avait pour objectif de faire l'état des lieux du secteur financier, d'identifier ses contraintes et de proposer un cadre global pour son développement afin de l'amener à jouer pleinement son rôle en le comparant aux pratiques au plan sous régional et international. Elle visait aussi à identifier les différents domaines prioritaires à renforcer par des recommandations à court, moyen et long termes.

« En dépit des progrès réalisés ces dernières années, le système financier guinéen, à l'instar de la plupart des pays en développement, ne joue pas encore pleinement son rôle. Le financement de l'économie guinéenne par le secteur financier, limité, faut-il le souligner, aux banques, aux assurances et aux institutions de microfinance, demeure encore faible. Par exemple, à fin 2020, les crédits bancaires au secteur privé représentaient seulement 9% du PIB contre une moyenne de 27,7% en l'Afrique subsaharienne. La majeure partie de ces crédits est à court terme et destinée au secteur du commerce. Ce genre de crédits a un impact très limité sur la croissance économique, car ne permettant pas de financer les investissements qui sont le moteur de la croissance. A cette insuffisance s'ajoutent le faible taux de bancarisation (16,4% en Guinée contre 19,5% dans la sous-région), la faible couverture du territoire national, les conditions d'accès aux crédits souvent contraignantes, le nombre limité d'Institutions financières spécialisées, et un secteur des assurances encore presque embryonnaire. La contribution du secteur financier à la croissance économique ne peut être effective que si ce dernier joue efficacement son rôle de mobilisation de l'épargne et de financement de l'économie. C'est pourquoi, le Gouvernement a sollicité et obtenu en 2013 un appui technique et financier de la BAD et du PNUD pour la réalisation de l'étude d'évaluation du secteur financier afin d'identifier les différents domaines prioritaires qui méritent des réformes ciblées », a précisé le premier vice-gouverneur de la Bcrg.

Selon Thierno Madiou Sow, les résultats de cette étude permettront de mettre en place des actions et mécanismes adéquats pour amener le secteur financier à contribuer pleinement au développement économique et social de la Guinée. Ces résultats devraient, selon lui, considérer les perspectives de développement des marchés financiers, notamment la mise en place d'une Bourse des Valeurs Mobilières, et de la monétique qui sont des chantiers prioritaires pour la Banque centrale.

« La mise en œuvre de ce projet permettra de moderniser le système de reporting des banques et institutions de microfinance, améliorer le fonctionnement de salle des marchés interbancaires de change, pour la hisser au rang des standards internationaux et poser les jalons d'un marché boursier permettant aux investisseurs nationaux et étrangers de retrouver un cadre sécurisé de placement de leurs actifs ou de mobiliser les ressources indispensables au développement de leurs affaires », a souligné le premier vice-gouverneur.

Aux termes des échanges qui ont duré plusieurs heures, le premier vice-gouverneur de la Bcrg a indiqué que les travaux de cet atelier ont relevé un certain nombre de faiblesses qui caractérisent le secteur financier guinéen

« Parmi ces handicaps, il y a la faiblesse de l'épargne collectée ; la faiblesse du financement apporté à l'économie ; l'absence de banques spécialisées ; l'absence de certains acteurs et institutions clés comme une Bourse de Valeur Mobilière; les difficultés des IMF à joindre les populations cibles ; un secteur des assurances encore embryonnaire, mais en croissance ; l'asymétrie d'informations entre les établissements bancaires et leurs clients, la faiblesse du taux de bancarisation », a énuméré le premier vice Gouverneur de la Bcrg.

Dans l'optique de mettre en œuvre les recommandations issues de l'étude, M. Sow a invité les cadres de la Banque centrale et tous les acteurs impliqués dans ces travaux à finaliser le plan d'action opérationnel à soumettre aux autorités dans un bref délai.

« Je voudrais, à ce stade, rassurer le représentant résident de la BAD que les autres composantes de ce projet sont en cours d'exécution et elles seront achevées dans les délais convenus. Il s'agit notamment de la mise en place d'un système de reporting et de supervision des banques et institutions de microfinance, de l'amélioration du fonctionnement de la salle des marchés et de la création d'une bourse de valeur en Guinée. Sur le premier volet, les manifestations d'intérêt et les demandes de proposition sont soumises aux services de la BAD pour avis de non objection. Par rapport au second volet, les termes de référence et les avis à manifestation d'intérêt sont également soumis aux services de la BAD pour avis de non objection. Pour ce qui concerne la bourse, le projet de contrat du consultant est en cours d'amendement à la BAD. Avec ces réalisations, je voudrais inviter la BAD à continuer de faire confiance à la Guinée », a-t-il lancé.

Oumar Bady Diallo

Pour Africaguinee.com

Tel: 00224 666 134 023

Créé le 29 novembre 2021 21:19

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