Guinée : Doumbouya, Balla Samoura, Abdoulaye Keita sur la « sellette »

CONAKRY-Dans la correspondance adressée à la Haut-commissaire des Nations unies aux Droits de l'Homme, Michel Bachelet et le Procureur de la Cour Pénale Internationale Karim Khan, les avocats internationaux du Front national pour la Défense de la Constitution (FNDC) ont soulevé des interrogations sur l’implication (présumée) de trois hauts dirigeants de l’actuelle junte sur les crimes commis en mars 2020, dans le sillage du référendum constitutionnel, sous Alpha Condé.
Il s’agit des colonels Mamadi Doumbouya (actuel président de la transition et ancien Commandant des forces spéciales), Balla Samoura (ancien coordinateur des unités de gendarmerie de la ville de Conakry, actuel haut commandant de la gendarmerie) et Abdoulaye Keita (ancien commandant du Bataillon autonome des troupes aéroportés).
« Nous nous interrogeons sur l'implication de ces trois officiers dans la répression sanglante et meurtrière du double scrutin contesté du 22 mars 2020 », mentionnent maitre William Bourdon et maitre Vincent Brengarth.
Les noms des colonels Mamadi Doumbouya et Balla Samoura étaient déjà mentionnés dans des listes adressées précédemment à la CPI par le FNDC. Mais après le coup d’Etat, le mouvement citoyen avait décidé de les rayer.
A propos du coup d'État du 05 septembre 2021, selon les avocats, il a été dirigé par les trois officiers cités ci-haut et aurait entrainé des décès. Or, notent-ils, aucune enquête n'a été diligentée et les corps des défunts n’ont pas été restitués aux familles endeuillées qui l'exigent.
Les deux avocats français alertent la CPI et l’ONU sur les menaces de répression qui pèsent en Guinée alors que les manifestations projetées dans le pays ont été interdites. « Nous sollicitons en tant que conseil du FNDC votre intervention », ont-ils écrit.
A suivre…
Africaguinee.com
Créé le 26 juillet 2022 21:26