Guinée : Deux gendarmes inculpés pour viol…
CONAKRY- C’est l’horrible histoire d’une jeune fille victime d’un double voire triple viol. L’acte s’est passé en 2014 dans la commune urbaine de Labé. Après avoir été violée par son oncle, elle a été admise à la gendarmerie où elle aurait été là aussi violée par deux gendarmes. Ces derniers, accusés de viol, sont aujourd’hui en prison, en attente d’un jugement devant la Cour d’assises.
C’est le Procureur Général qui a fait cette révélation la semaine dernière au cours d’une conférence de presse. Moundjourou Cherif qui s’inquiète de la recrudescence du phénomène de viol en Guinée, a expliqué que quand il a été nommé procureur Général en 2014, il a appris à la radio « le viol d’une fille par son oncle à Labé ». La tante de cette dernière (la victime, ndlr) est allée avec 500.000 GNF voir les gendarmes pour étouffer l’affaire.
Cette même fille a été violée par les gendarmes, a raconté le procureur général. « Dans mon lit, j’ai immédiatement appelé le Procureur de la République de Labé l’intimant de prendre immédiatement des dispositions ». Ainsi dit, ainsi fait. Les gendarmes qui se sont rendus coupables de cette forfaiture ont été repérés puis interrogés.
« Jusqu’au moment où je vous parle, ils (les deux gendarmes) sont en prison. Ils seront jugés en assises », a confié le Magistrat.
En Guinée, la recrudescence du viol a atteint une proportion inquiétante. Presque 70% des dossiers qui sont à la Cour d’Appel de Conakry sont des cas de viols, a indiqué le procureur. « On ne demande d’où vient cette recrudescence », s’interroge Moundjourou Chérif, précisant qu’ils ont classé les cas en trois catégories.
« Il y a des viols contre des enfants de 1 à 3 ans, dont les accusés sont classés dans le cadre des obsédés sexuels. La deuxième catégorie concerne des filles de sept à 13 ans, la troisième sont les filles de 14 à 17ans », a renseigné le conférencier.
Inquiétude
Le plus souvent, ce sont des majeurs qui ont autorité sur ces mineurs qui les violent, s’inquiète le Procureur. Autre constat non moins inquiétant c’est le phénomène de désistement des parents des victimes. « Nous avons constaté que les parents des victimes sont les premiers à venir faire des lettres de désistement pour ne pas qu’on poursuive les fauteurs », a-t-il relaté.
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
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Créé le 22 juin 2016 07:25Nous vous proposons aussi
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