Guinée : des preuves sonores qui « accablent » Oustaz Taibou…

CONAKRY- Accusés d’escroquerie de 8 milliards GNF, le chroniqueur Islamique Oustaz Taibou et sa femme ont comparu à nouveau à la barre du tribunal de Mafanco ce jeudi 30 mars 2017. Au cours de cette audience, de nouveaux éléments sont apparu dans cette « affaire » qui oppose le cambiste Thierno Nouhou Diallo au couple Taibou Bah, a constaté Africaguinee.com.
Pour cette troisième audience, des éléments sonores qui mettent prises Oustaz Taibou, dame Hafsatou Bah et Nouhou Diallo ont été brandis par le ministère public comme preuve.
Au sortir du tribunal de Mafanco après cinq heures d’audience, l’avocat de la partie civile Boiro Salifou et maitre Alseny Aissata Diallo, ont martelé que ces éléments sonores constituent pour la partie civile, une arme invincible qui a servi à démasquer et à dévisager complètement les prévenus dans leur entreprise d’escroquerie notoire.
Entreprise d’escroquerie
‘’ L’écoute de cet élément sonore a permis même au public et au tribunal de comprendre d’avantage que Taibou et son épouse entretenaient et géraient une entreprise d’escroquerie. C’est pourquoi après avoir écouté l’élément sonore l’opinion a compris ce qui s’est passé. Dans tout ça on est en train de faire l’administration de la preuve. Même si ce sont des sms dont ils ont besoin, on va envoyer. Ce sont des preuves écrites concrètes qui sont versées dans le dossier’’ ont indiqué tout à tour les avocats de la partie civile.
Contrairement aux deux premiers, Maitre Moussa Diallo qui représente la défense, a balayé d’un revers de main les propos tenus par ses confrères de la partie civile et porte des réserves sur la sincérité des éléments sonores brandit par le procureur.
Violation de la vie privée
‘’Nous avons tous écouté ce que ces éléments sonores disent. Sauf que par rapport à ces éléments sonores, j’ai des réserves (…), la première ce que c’est des éléments sonores qui ont été rapportés par la partie civile elle-même. Donc la sincérité à mon avis peut être mis en doute en deuxième lieu ce sont des éléments sonores qui ont été obtenus en violation de la vie privée de l’intimité de mes clients. Le code de procédure pénal en son article 358 stipule que l’on ne peut procéder à l’enregistrement d’une personne dans un cadre privé sans le consentement de celle-ci’’ a défendu maitre Moussa Diallo.
Les audiences ont été suspendues ce jeudi 30 mars 2017 à 17 heures et reprendront ce vendredi vers 12 heures GMT.
BAH Boubacar LOUDAH
Pour Africaguinee.com
Tel : (+224) 655 31 11 13
Créé le 31 mars 2017 10:28Nous vous proposons aussi
TAGS
étiquettes: Oustaz Taibou