Guinée : Après le référendum, la « traque » des opposants…

CONAKRY-La traque des opposants se poursuit à Conakry. Bien que les résultats du référendum constitutionnel du 22 mars aient été validés par la Cour Constitutionnelle, les séries d’enlèvements visant les opposants continuent. Le dernier  cas concerne le jeune Mamadou Telly Diallo alias ‘’Soussaye’’ alors qu’à Nzérékoré les deux premiers responsables du FNDC ont été convoqués par la police.

Considéré comme un leader de l’axe, ce jeune a été ‘’kidnappé’’ hier samedi 4 avril 2020 à Wanindara-rails par des agents habillés en tenue de gendarmes. Selon les témoignages de certains de ses proches, le jeune militant du principal parti de l’opposition guinéenne UFDG était filé depuis plusieurs semaines. Connu sous le nom de ‘Soussaye’’, Mamadou Telly Diallo a été ‘’kidnappé’’ alors qu’il était parti faire un transfert Orange Money dans son quartier. Contacté par notre rédaction, l’un des responsables de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a affirmé que le jeune est accusé d’avoir empêché le vote du 22 mars dernier.

« Le jeune partait faire un transfert Orange Money mais comme il était filé, trois (3) agents en tenue de gendarme sont venus l’arrêter pour le déposer à la gendarmerie de Wanindara-rails. Il est accusé d’avoir  empêché le vote du double scrutin du 22 mars dans les quartiers en tant que leader de l’axe », a affirmé Alpha Boubacar Bah.

Les proches de Tély a des craintes aujourd’hui pour sa santé.  « Tout dernièrement ce jeune a reçu une balle, il a été poignardé encore tout ça dans ces trois (3) derniers mois. Au mois d’octobre encore il a été bastonné. Donc il est tout temps à l’hôpital, c’est quelqu’un qui est très malade par suite de ses blessures par balle et par arme blanche », a ajouté ce proche de Cellou Dalein Diallo qui précise  ‘’Soussaye’’ se trouve actuellement à la gendarmerie de Wanindara-rails.

« Actuellement Mamadou Telly Diallo se trouve à la gendarmerie de Wanindara-rails avec beaucoup d’autres jeunes arrêtés dans les mêmes circonstances. Présentement au niveau de la CMIS d’Enco5 et la gendarmerie qui se trouve à la casse de T6, c’est des horreurs qui se passent là-bas. De petites chambres qui ne peuvent même pas contenir 10 personnes vous allez trouver actuellement une trentaine de personnes dans ces cellules qui n’ont pas d’air avec toute cette chaleur. C’est vraiment extraordinaire », a-t-il dénoncé.

Alors que nombreux pays à travers le monde libèrent des prisonniers pour éviter la propagation du Coronavirus, en Guinée c’est tout à fait le contraire, pour l’instant.

 

Oumar Bady Diallo

Pour Africaguinee.com

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Créé le 5 avril 2020 17:49