Guinée : Acculé par les « politiques », Doumbouya face à une autre menace…
CONAKRY-Déjà sous le feu des tirs croisés des acteurs politiques à cause du retard accusé dans la mise en place du CNT, Mamadi Doumbouya risque d’avoir sur son dos une partie du syndicat, à cause de l’application éventuelle d’une taxe controversée, en ce début d’année. Et pour cause :
Les nouvelles dispositions relatives à l’impôt sur les traitements et salaires « RTS » font des grincements de dents. Dans le nouveau code général des impôts adopté par le régime déchu, la RTS (voir tableau en bas de l'article) par exemple a connu des modifications. Le nouveau barème sur le salaire mensuel imposable applicable au 1e janvier 2022 est arrêté ainsi qui suit :
- De 0 à 1 000 000 FG : 5%
- De 1 000 001 à 3 000 000 FG : 8%
- De 3 000 001 à 5 000 000 FG : 10%
- De 5 000 001 à 10 000 000 FG : 15%
- De 10 000 001 à 20 000 000 FG : 20%
- Supérieur à 20 000 000 FG : 20%
Ces nouvelles dispositions qui devraient entrer en vigueur à compter de ce mois de janvier ne font pas l’unanimité. Certaines organisations syndicales s’élèvent contre leur application. Elles estiment que les travailleurs en général, ceux du secteur bancaire et de la téléphonie, en particulier seront beaucoup plus impactés.
Selon nos informations, le ministre du Budget Moussa Cissé a d’ailleurs été saisi par la Fesabag (fédération syndicale des banques et assurances de Guinée), avec copie adressée à la Banque centrale et à l’APB (association des professionnels de banques).
« Il faut se lever dès maintenant pour dénoncer cet impôt avant son entrée en vigueur. Parce que dès qu’on commence à l’appliquer, le retour en arrière sera très difficile, parce que ça arrange le Gouvernement », confie une source syndicale.
L’application de cette mesure pourrait être la première source de conflit entre la junte et le syndicat, avertit un autre acteur syndical qui n’exclut pas grève notamment dans le secteur bancaire.
Affaire à suivre…
Africaguinee.com
Créé le 18 janvier 2022 10:11