Grève en Guinée : Aboubacar Soumah pose une nouvelle exigence…

Aboubacar Soumah

CONAKRY-Meneur de la grève des enseignants qui paralyse actuellement les activités dans le secteur de l'éducation en Guinée, Aboubacar Soumah pose une nouvelle condition pour répondre à la perche que lui a tendue le Gouvernement afin de dénouer la crise.


Pourtant pour éviter l’enlisement de la crise, le gouvernement envisage désormais d’ouvrir des discussions avec lui. C’est M. Alia CAMARA, l’Inspecteur Général du Travail qui est chargé de nouer le contact.

Ce mercredi 14 février, le premier ministre Mamady Youla a convoqué une réunion de crise à la primature à laquelle ont pris part :

Le Ministre Conseiller Personnel du Président de la République de Guinée, les Ministres d’Etat en Charge de la Défense et de la Sécurité, les Ministres en Charge du Travail, de l’Education nationale, de la Communication et de l’Administration du Territoire, l’Inter centrale CNTG/USTG et l’intersyndicale syndicale FSPE/SLECG, la Fédération Guinéenne des Parents d’Elèves et des Amis de l’Ecole (FEGUIPAE), les organisations patronales, l’Inspecteur Général du Travail.

L’objet de la réunion était de faire le point de la crise qui perturbe le système éducatif guinéen dans le contexte particulièrement sensible de proclamation des résultats des dernières élections communales.

Au terme de cette réunion, le Premier ministre a mandaté l’Inspecteur Général du Travail en sa qualité de Médiateur d’inviter les syndicalistes dissidents du SLECG (Aboubacar Soumah et son groupe, ndlr) à un entretien d’information et d’échanges pour un dénouement de cette crise.

Mais le concerné, Soumah ne semble pas pressé. Il pose une condition avant de rentrer en contact avec  l’émissaire de Mamady Youla qui l’a déjà appelé au téléphone.

« Ce n'est pas à un appel téléphonique ni à une correspondance adressée à ma personne Aboubacar Soumah, que je vais répondre. Moi, si on doit m'inviter, on me dit secrétaire général du bureau exécutif du SLECG. Là je viendrai. J'ai dit ça à l'inspecteur. Il m'a envoyé une correspondance en me disant monsieur Aboubacar Soumah, ça, c'est quelle foutaise ça ? », martèle Aboubacar Soumah interrogé par Africguinee.com.

L’exécutif guinéen, après avoir qualifié la grève déclenchée en décembre dernier par Aboubacar Soumah de « sauvage », avait juré de ne pas ouvrir des discussions avec le « rebelle » syndicaliste. Mais ça c’était avant.

Le gouvernement a fait un rétropédalage spectaculaire. Mais fort de son influence chez une bonne frange des enseignants qui le suivent, l’intrépide syndicaliste exige une certaine forme dans l’invitation qui doit lui être adressée par les autorités pour des discussions.

« C'est n'est pas une lettre privée. C'est une lettre administrative qu'on adresse au secrétaire général de la structure et non à ma personne. Donc c'est ce que j’ai dit à l’inspecteur général du travail. S'il rectifie la lettre, là je vais répondre à son invitation, dans le cas échéant, je ne viendrai pas », a tranché M. Soumah.

Affaire à suivre…

Oumar Bady Diallo

Pour Africaguinee.com

Créé le 16 février 2018 19:04

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