Grève des enseignants en Guinée : des citoyens s’expriment…
CONAKRY-Comment les différentes couches sociales guinéennes ont –elles accueillie la grève des enseignants lancée le 13 Novembre dernier par une frange du Syndicat libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) ? Dans ce micro trottoir concocté par un reporter de notre rédaction, certains citoyens se sont exprimés sur ce sujet qui focalise l’attention de l’opinion ces derniers temps.
Koly Traoré, professeur et Censeur au Lycée Coléah de Conakry : « Dans cette crise qui perdure, nous souhaitons un dénouement heureux. Nous voulons qu’il y ait entente parce qu’avant tout ce sont les guinéens qui subissent ces conséquences. Mais nous trouvons que c’est malheureux et triste (…), à travers les informations que nous avions reçu, cette grève est illégale puisqu’elle ne doit être appelée que par les secrétaires généraux des centrales syndicales ; mais que des membres de ces entités se détachent pour appeler à une grève générale, nous pensons que c’est un peu triste. Je lance tout de même un appel, c’est celui de mettre l’intérêt supérieur de la Guinée en avant (…) si nous remontons dans l’histoire, nous assistons à des mouvements de grève où les conséquences sont les pauvres qui payent le lourd tribut. Déjà on parle de morts, en exemple nous regrettons le cas d’une jeune élève qui a perdu son œil et qui aurait succombé d’ailleurs de ces blessures, il y a aussi d’autres dégâts que nous regrettons déjà. En bon guinéen l’on ne souhaite pas un tel malheur au pays et nous exhortons que gouvernants et gouvernés s’entendent.
Pour Madame M’Mah, parent d’élève, il n’est dans l’intérêt de personne qu’il y ait chaos dans ce pays. Selon notre interlocutrice, autorités et professeurs doivent se mettre autour de la même table pour aplanir leurs divergences afin que les enfants reprennent le chemin de l’école.
Trouvée en train de réviser en compagnie de ses amies, Kaba Fatoumata, en classe de Terminale Sciences Expérimentales au Lycée de Coléah, a plutôt lancé un message ‘’tonitruant’’ aux autorités guinéennes et syndicalistes. Dans son speech, la jeune lycéenne a appelé toutes les parties prenantes à s’entendre afin que les cours reprennent.
« Tout d’abord, je lance un appel à nos professeurs, à nos parents et aux autorités. Je demande tout d’abord au gouvernement et aux professeurs de s’entendre pour que les élèves reprennent le chemin des classes. On a encore en souvenir, l’échec subit par les élèves dans les différents examens l’année scolaire dernière à cause de la grève lancée par ces mêmes professeurs. Quand il y a grève cela se répercute dans nos cours et c’est regrettable (…), je demande aux professeurs d’avoir pitié de nous et de revenir à la raison. Je lance aussi un appel à mes camarades élèves de ne pas se mettre sur la route pour casser les biens publics, d’ailleurs c’est une occasion pour les loubards de profiter pour détruire le patrimoine des populations. Je leur exhorte de se comporter comme des futurs cadres de demain prêts à servir la nation et pas comme des analphabètes.
Un panel réalisé par
BAH Boubacar LOUDAH
Pour Africaguinee.com
Tél. : (+224) 655 31 11 13
Créé le 24 novembre 2017 09:38Nous vous proposons aussi
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