Grande Interview : Ansoumane Camara dit tout sur le plan de riposte économique proposé par Kassory Fofana…
CONAKRY- Qu’est-ce qui va réellement changer avec le Plan de riposte économique proposé par le Premier Ministre Kassory Fofana ? Que prévoit le Gouvernement pour soutenir les entreprises qui sont fortement touchées par la crise sanitaire liée au COVID-19 ? Face à la polémique et aux interrogations de certains citoyens, notre rédaction a tendu le micro à M. Ansoumane Camara, le Conseiller Spécial auprès du Premier Ministre Kassory Fofana en charge de l’Économie, des Finances et du Budget.
Avec lui, il a été aussi question du volet social du Plan proposé par le Chef du Gouvernement guinéen, notamment la participation de l’Agence nationale d’inclusion économique et sociale dans la lutte contre la maladie du COVID-19.
AFRICAGUINEE.COM : Le Premier Ministre a annoncé ce lundi 6 avril 2020 un plan de riposte économique de plus de 3 mille milliards de francs guinéens. Comment le Gouvernement compte faire pour mobiliser ces fonds ?
Ansoumane Camara : Je suppose que vous avez eu accès au Plan de riposte économique, ce document de 22 pages. Il ne se contente pas seulement d’avancer des mesures. Ce qu’on nous a d’ailleurs reproché, c’est d’avoir mis un peu plus de temps que les autres pays de la sous-région avant de sortir le plan. Comme le Premier Ministre l’a dit lui-même dans son discours, il ne voulait pas annoncer des dispositions fantaisistes, il fallait d’abord évaluer l’impact réel de certains secteurs et potentiel pour d’autres, procéder à un calibrage des mesures mais aussi les chiffrer. Et dire comment on comptait payer. Une fois que vous avez fait cet exercice, dans la dernière partie du plan, vous avez les modalités suivant lesquelles nous projetons de financer le plan. Il y a une partie qui porte sur la mobilisation des ressources par des économies nationales et une aussi sur la mobilisation des ressources auprès des partenaires bi et multilatéraux de la Guinée.
Un fonds de riposte et stabilisation de l’économie (ou Fonds de riposte COVID-19) a été mis en place avec l’ouverture d’un compté dédié à la Banque centrale. Il servira à financer les dépenses afférentes à la crise sanitaire, à travers les ressources budgétaires dégagées au niveau de l’État et les contributions volontaires des particuliers et des entreprises.
Il y a aussi les financements extérieurs, notamment les différents instruments du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. Le FMI a principalement trois instruments. Il y a un instrument de financement rapide (Emergency Facility Credit) qui est dédié à des situations comme celles-ci et qui sert à corriger les dérèglements de la balance des paiements. Il y aussi un autre instrument qui sert à financer le service de la dette (le Catastrophe Containment and Relief Trust). Et vous avez un troisième instrument classique qui entre dans le cadre du programme que les pays peuvent avoir avec le FMI. En général, la démarche des États est de coupler les trois instruments. Le Sénégal, par exemple, vient d’avoir plus de 200 millions de dollars en couplant les trois instruments au niveau du FMI. Pour rappel, les trois trimestres restants de cette année 2020, à lui seul, le service de la dette extérieure représente quelque chose comme 900 milliards (soit un peu plus de 93 millions USD). Le FMI et la Banque mondiale ont dit conjointement qu’ils appuyaient les démarches des États dans le cadre du report du service de la dette. C’est une économie considérable. La Banque Mondiale est tout à fait disposée, elle aussi, à nous aider de manière significative, à travers ses différents instruments. Le Gouvernement est également en discussions avec d’autres partenaires comme la Banque Islamique de Développement, la BADEA, la Banque Africaine de Développement et aussi les partenaires bilatéraux comme le gouvernement des Émirats Arabes Unis. C’est comme ainsi que nous comptons financer le plan de riposte économique.
On remarque dans le tableau que certaines mesures ne sont pas chiffrées. Pouvez-vous en donner la raison ?
Toutes les mesures à incidence financière certaine sont évaluées. Les seules mesures dont l’incidence n’est pas chiffrée concernent des reports de paiement, qui ne sont pas tout à fait une perte de recettes pour l’État, mais un décalage de l’échéance de perception des ressources considérées, avec, nous en convenons, un léger effet sur la trésorerie de l’État.
Dans tous les cas, il est d’usage que, dans un plan d’urgence économique, le chiffrage des mesures soit amené à évoluer en fonction de l’évolution de la situation.
Le taux de croissance qui était prévu à 6% va chuter de 1%. Est-ce que cela va impacter les investissements publics ?
Le plan de riposte économique de la Guinée a été élaboré pour couvrir la période d’avril à décembre 2020, avec l’hypothèse que la crise sanitaire serait maitrisée d’ici fin juin.
Quand vous élaborez un plan d’urgence économique, il est souhaitable de le faire de manière réaliste, en tenant compte de l’évolution de la crise. Si la crise devait aller au-delà de juin 2020, il faudrait prévoir des mesures additionnelles. Et dans ce cas, peut-être qu’il faudra envisager des coupes budgétaires. Ce qui n’est pas envisagé aujourd’hui. Les seules lignes qu’on peut activer dans cette perspective, ce sont les dépenses de fonctionnement et/ou d’investissement. À ce stade, ce n’est pas envisagé. On a plusieurs scénarii, on estime que, en termes de déficit, la crise pourrait nous coûter entre 0,7 et 1% de PIB. Mais ça peut évoluer et quand ce sera le cas, le Premier ministre a été très clair là-dessus, il faudra ajuster les hypothèses.
Eu égard à la baisse des activités économiques, le Gouvernement pourrait-il faire recours à la planche à billets ?
L’avantage de notre plan, c’est qu’on a tenu à construire un plan réaliste, avec des montants que nous estimons raisonnables. Une partie du financement est déjà disponible. À ce stade, il n’y pas lieu de recourir à la planche billet puisqu’on a voulu absolument que le financement du plan repose d’abord sur des économies à réaliser dans le budget. En plus de cela, vous avez un assouplissement des mécanismes de financement de l’économie, qui, couplés avec les économies à réaliser et les appuis extérieurs, dispensent de faire tourner la planche à billets.
Nombreux sont les citoyens qui se posent quand même des questions sur le décalage des payements des factures d’eau et d’électricité pour trois mois. Est-ce que vous pouvez donner d’amples informations par rapport à ça ?
Il faut faire la part des choses. Il y a plusieurs niveaux : il y a la prise en charge par l’État des factures d’électricité et d’eau pour les abonnés au tarif social et les simples reports pour les autres abonnés (non commerciaux).
Qui sont les abonnés au tarif social ?
Dans la tarification de l’eau et de l’électricité, il y a les abonnés commerciaux (des entreprises, essentiellement), les abonnés non commerciaux (personnes physiques), les abonnés qui sont non commerciaux mais qui sont au tarif social. Le tarif social concerne des personnes dont on estime qu’ils relèvent de foyers modestes, et qui, à ce titre, bénéficient d’une tarification du service de l’eau et d’électricité qui est plus basse que celle applicable à la moyenne des consommateurs personnes physiques. Pour cette catégorie de consommateurs, il y a une prise en charge intégrale des factures par l’État pour trois mois.
Pour les autres abonnés, hors entreprises, c’est un report du paiement des factures qui a été retenu. Le report ne veut pas dire qu’ils n’ont pas à payer. Cela signifie simplement que les échéances sont repoussées, et font l’objet de la mise en place d’une facilité de paiement auprès des entreprises publiques de l’eau et de l’électricité. C’est ainsi que cela est précisé dans le plan de riposte.
Une dernière précision sur ce point. Nous avons eu des retours nous indiquant que cette mesure n’était pas si généreuse, puisque les échéances de paiement sont bimestrielles (c’est-à-dire tous les deux mois). Si je puis me permettre, il s’agit là d’une mauvaise compréhension de la mesure retenue. Il me semble que tous les consommateurs n’ont pas la même échéance bimestrielle. Votre échéance de paiement bimestrielle dépend de votre date d’abonnement. Cela signifie que tous les mois, une partie des abonnés à l’eau et à l’électricité ont à faire face aux charges afférentes à ces services publics. Ce que dit la mesure, c’est que si votre échéance tombe sur avril, mai ou juin 2020, vous êtes soit dispensés de tout paiement (si vous êtes au tarif social) soit temporairement libéré du paiement à travers le mécanisme du report.
Le Premier Ministre a également annoncé le gel des prix des produits de santé et des denrées de première nécessité. Qu’est-ce qui va être fait concrètement par le Gouvernement ?
Concrètement, vous pouvez avoir une tendance haussière des prix des produits, en période de crise (c’est la loi de l’offre et de la demande), surtout lorsque la plupart des pays ont décidé des restrictions aux mouvements de personnes (et de biens). Il est de la responsabilité du Gouvernement de veiller à ce que les prix des produits de première nécessité et de santé demeurent dans des proportions raisonnables.
Les services des douanes savent très bien appliquer les mesures de gel des prix des produits de santé et de première nécessité. Ce n’est pas la première fois qu’ils sont appelés à le faire. Les biens entrant dans la catégorie des produits de première nécessité et de santé sont définis très précisément au niveau de l’administration douanière. Ce qu’ils vont opérer, c’est un gel des prix par référence à un prix ou à une période précise. Par exemple une idée pourrait être de choisir que les prix de ces produits sont gelés par référence à ce qui était leur niveau à fin février 2020, voire avant cette date. Les services des douanes sont actuellement en train de prendre les dispositions quant à l’effectivité, dès la semaine prochaine, de cette mesure.
Toujours dans le volet social, Kassory Fofana a souligné que les loyers sur les bâtiments publics et privés seront bloqués. Concrètement comment le gouvernement compte le faire ?
Nous avons eu beaucoup d’interpellations par rapport à cette autre mesure. Je confirme qu’il ne s’agit pas d’une dispense de payer son loyer. Le mot « blocage » a prêté à confusion. Ce que le Premier ministre a voulu dire, c’est que les propriétaires, les bailleurs, ne peuvent pas profiter de la crise pour imposer une augmentation du loyer aux locataires jusqu’à décembre 2020.
J’ai entendu certains commentaires disant que le Gouvernement ne pouvait pas décider une telle mesure. Sans trop entrer dans la polémique, il me semble que le Gouvernement, l’État, s’est construit sur l’idée qu’une organisation politique et sociale est indispensable pour éviter que « l’homme ne devienne un loup pour l’homme » C’est ainsi depuis au moins Thomas Hobbes et John Locke. En période circonstance exceptionnelle comme celle que nous vivons actuellement, l’État a tout à fait le droit de préserver la quiétude sociale en s’opposant à la rapacité qui pourrait animer certains propriétaires de biens immobiliers vis-à-vis de leurs locataires.
La déclaration du Premier ministre et la publication du plan de riposte économique, qui est à présent un document officiel du Gouvernement de la République de Guinée, sont suffisamment dissuasives. S’il faut aller plus loin pour protéger les locataires, les modalités d’application de cette mesure seront déployées sans aucun problème.
Quel va être la partition de l’ANIES dont vous êtes aussi le Coordinateur général ?
Comme vous avez pu le voir, le plan est divisé en trois composantes, sanitaire, sociale et économique/financier. La composante sociale revient à l’Agence nationale d’inclusion économique et sociale (ANIES) dans le cadre d’un plan d’urgence dédié, qui est une combinaison entre des mesures justifiées par le contexte actuel de crise sanitaire et des politiques que l’ANIES entendait mener dans tous les cas, en particulier les transferts monétaires, au bénéfice des plus vulnérables.
Cette combinaison d’actions permet à l’ANIES d’exécuter son mandat d’inclusion économique, sociale et financière. Le rôle de l’ANIES est de s’assurer que les plus démunis ne sont pas trop impactés par la crise sanitaire liée au COVID-19.
Dès ce jeudi, l’ANIES a démarré la désinfection de la plupart des marchés et lieux publics de Conakry. Il s’agit en tout de 19 marchés et lieux publics. Il y aura également des distributions des kits de protection à Conakry, amis également dans les zones les zones frontalières les plus susceptibles d’être impactées à l’intérieur du pays. L’ANIES a recruté 125 jeunes qui ont commencé à rejoindre ces zones avec toutes les précautions sanitaires requises.
Il y aussi les transferts monétaires. L’ANIES a déjà aujourd’hui dans sa base de données 1,6 million de personnes. Ça fait à peu près 240 000 ménages, un ménage comptant en Guinée entre 6,5 et 7 personnes, selon l’Institut national de la statistique). Nous sommes en train de prendre des dispositions pour que les transferts monétaires puissent être réalisés à partir de juin prochain en direction de ces ménages. Le montant envisagé aujourd’hui est de 25 dollars par ménage et par mois.
Je voudrais aussi relever que l’ANIES démontre, à travers cette crise, toute la pertinence de son existence. Comme vous le savez, nous avions reçu beaucoup de critiques à la création de l’ANIES il y a un an. J’ai payé de ma personne certaines de ces critiques, très dures. Aujourd’hui, c’est le monde entier qui nous envie avec cette réforme de l’ANIES, sans équivalent en Afrique et qui est une innovation majeure du Gouvernement guinéen. Seule un instrument comme l’ANIES peut avoir la réactivité qui est actuellement celle de l’Agence pour porter assistance aux plus démunis en ces temps difficiles de crise sanitaires.
Vous avez parlé tout à l’heure de transferts monétaires, que l’ANIES compte réaliser à partir de ce mois de juin au profit des plus pauvres. Les critiques disent que cela n’aide pas les personnes visées. Qu’est-ce que vous pouvez leur répondre ?
Tout à fait, l’ANIES prévoit de réaliser des transferts monétaires dans le cadre de la riposte COVID-19. Environ 240 000 ménages (soit 1,6 millions de personnes) sont concernés. Chaque ménage recevra l’équivalent de 25$ par mois. C’est la part la plus importante du plan ANIES. Il faut savoir que sur les 439 milliards GNF du plan ANIES, 428 milliards GNF (soit 97% du total) portent sur les transferts monétaires.
Dès le départ, la position technique de la Primature a été de dire que les transferts monétaires seront une dimension essentielle des activités de l’ANIES. Car notre conviction est qu’ils sont plus à même de réduire la grande pauvreté en Guinée.
Une étude récente des prestigieuses universités américaines Princeton et Berkeley, sur la base d’une étude menée au Kenya, montre que 100$ donnés en transferts monétaires aux personnes pauvres génèrent 270$ pour l’économie locale. Soit un effet multiplicateur de presque 3. C’est considérable.
Nous entendons les critiques exprimées. Nous invitons les sceptiques à se renseigner sur les nouveaux développements de politique économique en matière de réduction de la pauvreté. Leurs critiques procèdent plutôt de ce qu’ils ne font pas la distinction entre la pauvreté et l’extrême pauvreté. Aujourd’hui, pour être efficaces, les politiques de réduction de la pauvreté se doivent de faire cette distinction. Une certaine couche de la population est dans un tel état de pauvreté qu’il faut d’abord leur apporter une assistance financière avant d’espérer les voir s’insérer dans une dynamique d’autonomisation et de graduation économiques. En Guinée, on compte entre 7 et 8 millions de personnes en situation de pauvreté. Parmi ces personnes, vous avez entre 3 et 3,7 millions d’extrêmes pauvres. Il faut s’adresser à ces différentes catégories de manière spécifique. C’est pourquoi, au sein de l’ANIES, vous avez deux directions techniques : la direction de l’inclusion financière et des transferts sociaux (en charge des transferts monétaires) s’adresse aux extrêmes pauvres, tandis que la direction de l’inclusion production (par l’énergie, l’agriculture et l’entreprenariat) s’adresse plutôt aux personnes pauvres, c’est-à-dire des personnes qui ne sont pas en situation de pauvreté absolue et qui, si elles reçoivent un minimum d’aides, sont capables de mener sans difficulté des activités génératrices de revenus.
Il faut aussi relever que les pauvres ne sont pas des irresponsables. Si vous leur donnez de l’argent, ils ne le gaspillent pas dans des dépenses inutiles. En outre, les perspectives de corruption sont très faibles dans les politiques de transferts monétaires. Les coûts sont transparents et traçables.
L’ANIES a recruté GiveDirectly, l’ONG newyorkaise qui défend depuis dix ans le modèle des transferts monétaires en faveur des plus pauvres. Ils ont une expertise internationalement reconnue en la matière. Nous travaillons depuis des mois à la finalisation des détails de mise en œuvre des transferts monétaires à venir, de la conception de cette politique à son suivi-évaluation, en passant par la mise en place de mécanismes anti-fraude. L’ANIES a également recruté BRAC, la plus grande ONG au monde pour les questions de développement. Ce sont les experts indiscutables de la graduation des personnes pauvres. Ils ont tiré des millions de personnes de la pauvreté dans des pays comme le Bengladesh. Ce que nous disons aux critiques, c’est « laissez-nous travailler, on fera le bilan dans quelque temps ». Nous sommes dans la bonne direction.
Le volet sanitaire du plan de riposte, qui semble en être la part la plus importante, mériterait des précisions. Pouvez-vous nous en dire davantage ?
Il faut savoir que la composante sanitaire du plan de riposte économique a été élaboré en partenariat avec les partenaires économiques et financiers. Les actions à financer sont indiquées dans le plan et les montants afférents sont portés en annexes. Nous ne pouvions pas porter absolument tous les détails dans le document du plan de riposte économique. L’ANIES aussi dispose d’un plan spécifique et détaillé, qui est à la disposition des services, notamment les départements ministériels économiques et financiers.
Un plan économique, ce n’est pas tout à fait un document de recherche et les technocrates ne sont pas des chercheurs. Nous sommes dans l’administration active. Notre rôle, c’est l’aide à la décision publique. Cela nous dispense, des verbiages inutiles.
Que compte faire le Gouvernement pour soutenir les entreprises privées qui sont également touchées par cette crise sanitaire ?
Dans le plan, il y a une vingtaine des mesures qui concernent l’appui aux entreprises. Les secteurs les plus touchés sont le tourisme et l’hôtellerie. Il y a un appui spécifique de l’État pour ces secteurs, mais il y a aussi un appui pour l’ensemble des entreprises en particulier les petites et moyennes entreprises. Il y a la création d’un fonds de garantie bancaire, il y a un fonds de soutien au secteur informel, il y a le remboursement progressif de la dette intérieure qui pénalise les PME. Il y a toute une batterie de mesures dans le plan qui permettent au secteur privé de mieux affronter la situation de crise.
Nous avons choisi d’avoir une approche prudente, compte tenu des contraintes diverses (notamment l’existence d’un programme FEC avec le FMI). Les secteurs les plus affectés font l’objet de mesures spécifiques. Les autres secteurs peuvent bénéficier des mesures générales d’appui aux entreprises contenues dans le plan. En fonction de l’évolution de la situation, il sera envisageable d’ajuster le cadre et de prendre, le cas échéant, des mesures spécifiques pour de nouveaux secteurs.
Interview réalisée par SOUARE Mamadou Hassimiou
Pour Africaguinee.com
Tél. : (00224) 655 311 111
Créé le 11 avril 2020 16:01
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