CONAKRY- Plus de 500 milliards de francs guinéens ont disparus des caisses de l’Etat en 2012 du fait de la corruption, a appris africaguinee.com.
C’est ce qui ressort d’une enquête réalisée par l’ONG internationale OSIWA en collaboration avec l’agence nationale de lutte contre la corruption et de la promotion de la bonne gouvernance.
En prélude de la publication du rapport 2012 sur la lutte contre la corruption en Guinée, en ce mardi 5 novembre à Conakry, Mathias Hounkpe Coordonateur du bureau Pays de l’OSIWA a déclaré que « l’impunité est l’un des facteurs qui contribue à nourrir la prévalence de la corruption en Guinée », a appris Africaguinee.com.
Selon lui, « si vous regardez aujourd’hui la Guinée, vous avez plusieurs organes qui sont chargés de la lutte contre la corruption, et ce sont des organes où les attributions chevauchent », dénonce-t-il ajoutant que la suggestion qui est faite au gouvernement est de contribuer « à la réduction de l’impunité qui est l’un des facteurs qui contribue à nourrir la prévalence de la corruption dans le pays ».
Selon le rapport, les secteurs perçus comme les plus corrompus par les citoyens guinéens constituent la police, la douane, les hommes en uniforme de façon générale. Il y a aussi le secteur de la terre, parce que, explique-t-il, « la manière dont la terre est gérée en Guinée, est un secteur dont les citoyens estiment que c’est l’un des plus corrompus ».
Parlant de corrupteur et corrompu et des éléments pour dissuader le phénomène, le coordinateur de l’OSIWA Guinée déplore le fait que « ces éléments importants ne soient pas encore véritablement pris en compte ici où il faut faire la différence entre le corrupteur, le corrompu, le dénonciateur… Par contre, tous ces éléments sont pris en compte dans le document qui vient d’être élaboré actuellement ».
Par ailleurs, le directeur exécutif de l’agence nationale de lutte contre la corruption et de promotion de la bonne gouvernance, a indiqué qu’en 2012 plus de 500 milliards GNF ont disparu du budget de l’Etat. « Et cela n’est pas encourageant. C’est ce qui apparait de la sphère. C’est ce que nous avons pu découvrir par la perception, et par les enquêtes », a indiqué Mohamed François Falcon.
Reconnaissant le labeur hardi pour enrayer le phénomène, le directeur de l’agence estime « qu’il y a beaucoup de travail à faire, car la corruption est difficile à combattre. Mais c’est une volonté citoyenne et un engagement des autorités ».
Du point de vue du spécialiste, la corruption s’est généralisée, et cette pratique demeure aujourd’hui, ‘’parce que l’impunité sévit’’.
A suivre !
Aliou BM Diallo
Pour Africaguinee.com
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Créé le 5 novembre 2013 12:21