Gaoual : Des renforts débarquent pour arrêter les violences

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GAOUAL- Un calme précaire règne dans la préfecture de Gaoual, secouée par des violences, ce mardi 22 juin. 


 

L'arrivée des renforts venus de Boké a contribué à mettre fin aux troubles. Depuis hier soir, les forces de de défense et de sécurité patrouillent dans la ville, alors que les citoyens sont terrés chez eux. 

 

"Hier soir, les tirs ont cessé à 18h, mais les gens sont terrés  chez eux les. Les rues sont vides, les militaires et les gendarmes patrouillent dans la cité. Certains nous disent que des renforts sont arrivés de Boke. Ce que nous savons, les gens  de Gaoual ne sont pas prêts à ce que l'or soit exploité illicitement contre de l'argent offert aux agents alors que nous sommes là sans rien. Nous sommes prêts à les en empêcher. Soit, tout le monde arrête, ou  on laisse le champ libre à tout le monde", explique A.F un jeune leader de Gaoaul.

 

Du côté des autorités, elles gardent encore le silence. " La situation qui prévaut ici nous dépasse maintenant. Adressez-vous au gouverneur de Boke ou à Conakry. Nous,  nous observons. C'est tout", darde un conseil communal.

 

Beaucoup d'orpailleurs étaient rentrés chez eux mais ils reviennent petit à petit parce qu'ils ont compris que l'or est exploité clandestinement, confie une manifestante.

 

"La qualité de l'or qui est là  est différente des autres contrées  du pays. C'est des petits morceaux qui sont là,  ils n'ont pas besoin de tamiser. Même à l'oeil nu,  c'est visible. Comme on laisse les orpailleurs s'associer aux agents de sécurité pour la contrebande, les gens reviennent. Les acheteurs d'or sont assis en bordure de route pour attendre les exploitants et achètent avec eux. Depuis quelques jours, de petites vagues entrent encore dans la ville. Il suffit de bien négocier afin qu'on t'attribue une partie. Les militaires sont des corrompus. C'est cette situation  qui énervent les autochtones. L'or est exploité nuit et jour ".

 

Joint au téléphone,  A.P.D un vendeur d'Or originaire de Dinguiraye indique qu'il s'en sort bien. Toutefois, il précise qu'il ignore comment les choses se passent dans les mines.

 

"Nous ne partons pas dans les mines. Nous attendons les orpailleurs ici pour acheter, ce que nous déplorons, c'est les violences à Gaoual. Partout où l'or a été vu, le monde va continuer à y aller. Le gouvernement doit régulariser et laisser les gens travailler. Le  problème, les gens de Gaoual ne connaissent pas l'or, même s'ils viennt dans les mines, il faut qu'ils soient aidés sinon ils ne trouveront rien. Mainteant ils voient les autres gagner sur leurs terres. Ca fait mal. Et chaque équipe d'agents qui arrive nouvellement sur les lieux fait des menaces,  s'attaquent à certains une fois qu'ils ont des amis parmi les orpailleurs, ils négocient l'accès aux mines. Finalement,  c'est l'enrichissement de part et d'autre", explique-t-il. 

 

Depuis le vendredi passé, des mineurs passent par Labé, de nouveau en direction de Kounsitel. Certains parmi eux indiquent être appelés  par des proches installés à Gaoaul.

 

"Les gens retournent petit à petit  à Gaoual. Moi j'etais à Gaoual, avec l'interdiction j'ai quitté. Mais face à la nouvelle donne, je compte bien y retourner" indique Bobo Sow. 

 

Alpha Ousmane Bah 

Pour Africaguinee.com 

Créé le 23 juin 2021 09:02

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