Frontières Guinée-Mali : la nouvelle annonce de Mamadi Doumbouya…

CONAKRY-Après avoir décidé du maintien de l’ouverture des frontières maritimes, terrestres et aériennes avec le Mali mis sous embargo par la CEDEAO, le chef de la junte militaire en Guinée, a fait de nouvelles annonces ce jeudi 13 janvier 2022.
Le Colonel Mamadi DOUMBOUYA qui s’exprimait en conseil des ministres, a annoncé qu’au « vue de l’évolution de la situation, des mesures sont à l’étude pour faciliter la mobilité des personnes et de leurs biens en sécurité ».
Réunis en sommet extraordinaire, le 9 janvier dernier, les dirigeants de la Cédéao et de l'Uemoa ont adopté de “lourdes” sanctions contre le Mali en raison du non-respect par la junte dirigée par Assimi Goita de ses engagements initiaux d’organiser des élections en février 2022 pour un retour à l’ordre constitutionnel, rompu depuis le coup d’Etat d’Août 2020 qui avait renversé Ibrahim Boubacar Keita.
Entre autres sanctions prises par la CEDEAO contre Bamako, il y a : la fermeture des frontières entre le Mali et les pays membres de la Cédéao, le gel des actifs maliens au sein de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest, la suspension des transactions exceptés les produits de première nécessité et pharmaceutiques, la coupure des aides financières et le rappel des ambassadeurs.
La Guinée exclue de toutes les instances de décision de la CEDEAO s’est désolidarisée de ces sanctions controversées. Mais pourquoi ? Le chef de la junte guinéenne précise que le maintien de l’ouverture des frontières avec Bamako devrait permettre de renforcer les liens séculaires d’amitié entre la Guinée et Mali.
Avec la fermeture des frontières par Dakar et Abidjan, le Mali n’a d’autres choix que de se tourner vers le port de Conakry pour ses importations et exportations. Pour faire profiter au maximum à la Guinée de cette aubaine, le président de la transition a indiqué que la finalisation des travaux de bitumage de la Route Nationale N°1 est une priorité.
Il a instruit son Ministre des Infrastructures et des Transports de se pencher sur la question des indemnisations des personnes impactées par le déguerpissement sur le tracé de la route. « L’intérêt public doit primer sur les intérêts individuels dans le respect des droits de chacun », a-t-il cependant précisé.
A suivre…
Oumar Bady Diallo
Pour Africaguinee.com
Créé le 14 janvier 2022 10:06Nous vous proposons aussi
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étiquettes: CEDEAO, Mali, Mamadi Doumbouya, Politique, Sanction