France: menacé d’expulsion, le guinéen Aly opte pour la « solution radicale » …
PARIS-A peine sortie du centre de rétention de Lesquin, (le 6 mai dernier, ndlr) les ennuis recommencent pour Aly Touré. Une épée de Damoclès plane sur la tête du jeune guinéen. La déportation vers Conakry. Une option qu'il n'envisage pas.
Ne pouvant rester plus de 90 jours en centre de rétention, le jeune guinéen de 20 ans avait été assigné à résidence avec pointage obligatoire tous les matins, à 10h, au commissariat de Valenciennes. Selon l'Observateur.fr, “un vice de forme dans la procédure avait finalement permis au Guinéen de retrouver sa liberté plus vite que prévu”.
Problème ! Le contrat d’apprentissage que Touré avait symboliquement signé avant son arrestation en février est aujourd’hui caduc. Titulaire de deux CAP, et en route pour un Bac pro, Aly Touré était motivé pour apprendre les métiers du bâtiment. Malheureusement pour lui, une deuxième Obligation de quitter le territoire français (OQTF) lui est tombée la semaine dernière.
Par la suite, le jeune migrant a été convoqué au commissariat pour signer les documents lui signifiant qu’un avion l’attendait mardi 8 juin, à Roissy, direction Conakry. Sur conseil de son avocate, Aly a refusé de signer les documents et de se rendre sur le tarmac.
Sachant les risques auxquels il s’expose, Aly a pris la décision de quitter son foyer et le lycée Mansart, à Marly, où il était scolarisé depuis plusieurs années. Il opte pour la clandestinité. La mobilisation n'a pourtant pas manqué en faveur du jeune guinéen. Des associations et des syndicats ont manifesté début avril pour demander sa régularisation. En vain !
Aly Toure est arrivé en France en 2016. Alors sous le coup d’une première obligation de quitter le territoire en février dernier, le jeune guinéen avait été arrêté et a passé 90 jours au centre de rétention avant de recouvrer sa liberté. Il choisit de vivre clandestin.
Abdoul Malick Diallo
Pour Africaguinee.com
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Créé le 11 juin 2021 22:10
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