Foniké Mengué parle : « Le colonel Doumbouya doit savoir qu’il fait fausse route… »

Oumar Sylla Foniké Mengué, Coordinateur national du FNDC

CONAKRY- Jusqu’où le FNDC est-il prêt à aller dans sa lutte ? Quel bilan faut-il retenir de sa première journée de manifestation ? Quelle sera la prochaine étape après la mobilisation de ce jeudi 28 juillet 2022 à Conakry ? Oumar Sylla « Foniké Mengué », le coordinateur national du Front national pour la Défense de la Constitution a répondu aux questions d’Africaguinee.com.


AFRICAGUINEE.COM : Quel bilan faites-vous de cette première journée de manifestation ?

OUMAR SYLLA « FONIKÉ MENGUÉ » : Nous sommes très contents du bilan de la journée. Quand le peuple adhère à une cause que vous défendez, c’est toujours une victoire. Seul peuple est fort et souverain. Même Doumbouya là où il est, sait que sans le peuple, il n’est rien. Le peuple est toujours du côté de vérité. Cette manifestation pour le retour à l’ordre constitutionnel est le début d’un combat qui va continuer jusqu’à la victoire finale. Nous ne sommes contre personne, nous sommes pour la démocratie, nous sommes pour la justice et l’État de Droit.

Il faut que ça soit clair : Personne ne peut nous empêcher de revendiquer nos droits. Qui que tu sois, tu ne peux nous interdire de manifester. C’est pour montrer encore au CNRD qu’il ne peut pas restreindre l’espace civique quelque soit ce qui va se passer. La manifestation est un droit. A chaque fois que nous voulons manifester, nous manifesterons. On continue le combat jusqu’à la victoire finale.

Le colonel Doumbouya doit comprendre qu’il est en train de faire fausse route et qu’il est en train d’emprunter le chemin interdit en démocratie. Il doit comprendre qu’il est en train de répéter les erreurs commises par Dadis et Alpha Condé. Donc, à lui de tirer toutes les conséquences avant qu’il ne soit trop tard.

On vous a vu sur le terrain. Jusqu’où êtes-vous allé ?

J’ai fait les cinq communes de Conakry comme d’habitude. Au temps d’Alpha Condé, je faisais la même chose. Je sors pour aller partout encourager les camarades. Aujourd’hui, nous avons commencé par Gbessia, de là nous sommes allés au rond-point Tanérie, ensuite Hamdallaye, Kaloum, Kipé, Bambéto. De là, on est allé à Hamdallaye pour descendre à Cosa, ensuite on a fait un dernier tour à la Tanerie. Là je suis quelque part avec des camarades pour me reposer un peu. Ce qui est sûr, le combat continue.

Je suis conscient que je peux être arrêté à tout moment, mais cela ne me fait pas peur. Ce qui est important, le peuple a compris. Donc, ce n’est pas l’arrestation de Foniké Mengue qui va faire arrêter le combat. Même si on m’arrête, les camarades vont poursuivre le combat jusqu’à la victoire finale. Doumbouya sait qu’il n’a plus de chance. Ce qui s’est passé aujourd’hui est un échec total pour le CNRD. Ce, pourquoi ils ont fait le coup d’Etat, ils sont en train d’aller à l’encontre de ça. On ne voit rien de tout ce qu’il avait promis le jour du coup d’Etat. Ils sont en train de trahir leurs engagements initiaux. Donc, c’est le lieu pour nous d’exiger le retour à l’ordre constitutionnel. C’est ce que nous sommes en train de faire.

On a demandé à qu’on présente la liste des membres du CNRD, on a demandé à ce qu’il y ait une déclaration des biens, on ne voit rien de tout ça. Alors, nous sommes en train d’être gouvernés par une nébuleuse, des Ninjas complètement cagoulés. On ne peut pas accepter d’être gouvernés par des gens dont ne connait même pas. Le CNRD ne peut pas être toute l’armée. Mieux, une armée n’est pas formée pour gérer un pays, mais pour défendre l’intégrité territoriale. C’est pourquoi nous leur demandons de travailler pour favoriser un retour rapide à l’ordre constitutionnel et retourner au camp. C’est ce que nous leur demandons. Comme ils ne veulent pas comprendre, on a décidé d’organiser des manifestations pacifiques qu’ils veulent encore restreindre, on ne pas va se soumettre à cette interdiction. Donc le combat continue. On peut m’arrêter, c’est mon corps qui ira en prison, mais pas mon esprit. L’esprit que je porte et défends, des milliers de jeunes guinéens l’ont épousé. Le combat va continuer.

On note des cas d’arrestations. Qu’envisagez-vous pour leur libération ?

Nous exigeons la libération de toutes les personnes arrêtées sans condition. C’est pourquoi nous continuerons la lutte jusqu’à ce que toutes nos points de revendication soient satisfaits. A ce niveau, il n’y a pas de demi-mesure, nous continuerons le combat. Si l’Etat accepte d’encadrer les marches pacifiques, on peut éviter tout ça. Mais à partir du moment où ils veulent tout imposer, on ne les laissera pas faire. Les 36 mois, il faut qu’ils sachent qu’on n’acceptera. Mieux, il faut qu’ils comprennent qu’on ne peut pas accepter une dictature qu’on n’a pas toléré sous Alpha Condé. On n’acceptera non plus une confiscation du Pouvoir, on ne les laissera pas faire.

La manifestation prévue le 04 août est-elle maintenue ?

Elle est bel et bien maintenue. Nous sommes même en train de nous concerter pour voir si on va continuer les manifestations pour la journée de demain. Nous allons prendre une décision dans les heures qui suivent. L’opinion sera informée.

Propos recueillis par Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel :  (00224) 655 311 112

Créé le 28 juillet 2022 21:00

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