Filière de la pomme de terre en Guinée : l’espoir renait chez les différents acteurs…

Un agriculteur dans son stock de récolte

LABE- L’espoir commence à renaître chez les acteurs de la filière de la pomme de terre. Plusieurs partenaires viennent de s’engager à accompagner les producteurs qui traversent une période extrêmement difficile depuis la fermeture des frontières.


Au delà de la sous-préfecture de TimbiMadina, ce sont plusieurs autres localités du Foutah qui ont été impactées par cette décision du Gouvernement. A cause de l’état d’urgence sanitaire dû à la maladie du COVID-19, toutes les frontières ont été fermées. Les producteurs de pomme de terre qui écoulaient leurs marchandises à Conakry et à l’étranger ont accumulé des stocks d’invendus.

« On vous remercie d’être revenu vers nous et tout le soutien que vous avez manifesté. Depuis votre passage chez nous, nous avons eu beaucoup de réactions de la part de nos partenaires au développement comme l’Agence Française deDéveloppement, le CCFD, du GRET, de l’Union Européenne, la BID. Bref, tous nos partenaires ont réagi. Ils ont promis d’examiner le dossier dans la mesure du possible Quand nos amis du COLEACP (Comité de liaison Europe, Afrique, caraïbes et Pacifique, Ndlr) qui est un organisme de l’UE ont lu l’article sur Africaguinée.com, ils nous ont contacté pour nous demander des détails », a confié à Africaguinee.com Mamadou Kourahoye Diallo, chargé de la sécurité alimentaire à la Fédération des paysans du FoutahDjallon.

Ce jeudi 15 mai 2020, le Président Alpha Condé a fait de nouvelles annonces par rapport à la crise sanitaire que traverse son pays. Le Chef de l’exécutif guinéen a instruit son Gouvernement à soutenir les producteurs locaux. Cette annonce du locataire du Palais Sékoutoureya a également suscité l’espoir chez les producteurs de pomme de terre.

« La deuxième réaction la plus importante que nous avons c’est celle du Président de la République qui a marqué le pas en disant il faut soutenir les filières pomme de terre, ananas et anacarde. Je pense que cette annonce du Président est une avancée majeure même si du point de vue marché c’est très lent, très difficile. Nous avons un produit périssable avec des pertes de poids de 2% par semaine. Imaginez quand vous avez 10000 ou 5 000 tonnes ; 2% de perte par semaine c’est beaucoup de quantité. La pourriture est là aussi il faut trier. De toute façon on peut dire qu’il y a eu des avancées. Il y a les banques partenaires comme la Société Générale des Banques en Guinée qui annoncé qu’elle va réexaminer notre crédit, le rééchelonner pour qu’on puisse payer nos crédits à un temps meilleur », a précisé à nouveau Mamadou Kourahoye Diallo.

En Guinée, ce sont en tout plus de 50 mille tonnes de pommes de terre qui sont menacés par la fermeture des frontières. De TimbiMadina à Mali Yimbering, ou encore à Soumbalako dans la préfecture de Mamou, les producteurs sont plutôt inquiets. Mais, ces annoncent suscitent l’espoir chez beaucoup d’entre eux.

La production annuelle de pomme de terre est estimée à plus de 50 milles tonnes dans toute la moyenne Guinée. Les 80% de la production reviennent à la fédération des paysans du foutadjallon, ce qui représente environ 35000 tonnes.

« Nous avons l’espoir d’un changement positif parce que vous avez fait votre devoir avec l’information donnée à la population et les responsables à tous les niveaux ont réagi. Nous ressentons l’avancée à travers des ventes moyennes. Mais c’est toujours tendu parce que le gros lot se vend dans toutes les villes de Guinée. Nous ne pouvons pas absorber tout au niveau local ici. La route n’est pas libre comme on le souhaite. Si au moins la production pouvait aller vers la capitale, vers Boké et les autres régions sans obstacle, on pouvait respirer un peu », a souligné El hadj Ibrahima Diallo, un producteur de pommes de terre.

Thierno Bella Diallo, le coordinateur de l’équipe technique de la Fédération des paysans du Foutah a quant à lui énuméré un certain nombre de problèmes qui continuent encore à paralyser leur filière.

« Au jour d’aujourd’hui les productions continuent à s’accumuler même ce que les femmes marchandes avaient prévu d’envoyer à Conakry n’est pas encore partie faute de moyens de transport. Certains camions sont bloqués avec les femmes. Certains produits pourrissent en cours de route. Les autres femmes qui ont leurs marchandises dans les magasins, tous les jours elles sont obligées de faire le tri et jeter ce qui est pourri. Mais je pense que l’information est passée et votre média a été d’un grand soutien puisque les partenaires se sont manifestés pour sauver le secteur », a témoigné à son tour Thierno Balla Diallo.

Alpha Ousmane Bah(AOB)

Pour africaguinée.com

Tel. (+224) 664 93 45 45

 

Créé le 17 mai 2020 16:31

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