Facebook débusque une opération malveillante internationale
Facebook a annoncé vendredi avoir débusqué une opération internationale dont les membres déversaient des mentions "j'aime" et de faux commentaires sur des comptes afin de gagner des contacts, pour ensuite les inonder de courriers indésirables.
Des comptes notamment au Bangladesh, en Indonésie et en Arabie saoudite ont été utilisés par les auteurs de cette opération, a rapporté le réseau social, précisant que ses équipes de sécurité avaient travaillé pendant six mois pour neutraliser ce qu'elles ont qualifié de campagne coordonnée.
"Nos systèmes ont été en mesure d'identifier une grande partie de cette activité illégitime –et de retirer un nombre important de +j'aime+ non authentiques", a indiqué Shabnam Shaik, responsable du programme de protection technique de Facebook, dans un communiqué.
"En faisant capoter cette campagne maintenant, nous allons empêcher ce réseau d'expéditeurs indésirables d'atteindre leur objectif final d'envoyer de faux éléments à un grand nombre de personnes", a-t-elle poursuivi.
Facebook estime que l'objectif était de piéger ses abonnés pour qu'ils deviennent "amis" avec ces faux comptes, puis de leur envoyer des spams. Le réseau social affirme avoir déjoué le projet suffisamment tôt pour éviter un tel sort à ses utilisateurs.
Le géant américain avait annoncé mercredi intensifier sa lutte contre les fausses informations ("fake news") par la surveillance de comportements suspects, comme les messages répétitifs ou massifs, et la fermeture de comptes.
L'objectif est de s'assurer que les gens sont bien ce qu'ils prétendent être sur le réseau social. Tout compte suspect est désormais suspendu et son gestionnaire soumis à des vérifications de son identifiant.
En France, le renforcement de la lutte menée par Facebook a conduit à des interventions sur 30.000 comptes, avait précisé Shabnam Shaik mercredi.
Ces nouvelles mesures devraient permettre à Facebook "de réduire le courrier indésirable, la désinformation ou tout autre contenu trompeur souvent partagé par des créateurs de faux comptes", avait-elle ajouté.
AFP
Créé le 14 avril 2017 23:24