Explosion d’une grenade dans un bar à Conakry : Constat, bilan et identité du présumé auteur…
CONAKRY- Qu’est-ce qui s’est dans la buvette de M. Emmanuel dans l’après-midi du mardi 20 janvier 2015?
Une tragédie assez inédite s’est produite à Concasseur Rue 14 dans la commune de Ratoma. Une grenade a explosé dans un bar faisant au moins un mort et cinq blessés. ‘’Nous avons reçu un dépôt de corps et cinq blessés’’, a confié à notre reporter une source hospitalière, à Donka.
L’accident a eu lieu pendant que plusieurs citoyens de Conakry étaient dans l’euphorie du match Guinée-Côte d’ivoire de la Coupe d’Afrique des Nations.
La buvette , fait face à la bretelle qui quitte la transversale reliant (Hamallaye-Gbeesia) pour Dar Esalam. Après le désastre, une foule immense de curieux ont envahi les lieux. Du sang coagulé était visible à la rentrée de la grande cour qui abrite le bar. A l’intérieur de la buvette, on voit des bancs cassées, des fils coupés, des tasses renversés, et du sang partout.
Dans le milieu du chaos, la gendarmerie a tenté de contenir la foule pour faire le constat, mais en vain. La tension monte. Des jeunes commencent à lancer des pierres. Les forces de sécurité battent en replis, à l’escadron situé au niveau des rails, sans rien pouvoir faire, jusqu’au moment où nous quittions les lieux à 20 heures.
Les mobiles de drame restent assez flous. Toutefois, plusieurs témoins interrogés par notre reporter, ont indexé un monsieur qui se nomme Lislam comme étant l’auteur de ce drame. Le sieur est très connu dans le quartier. Plusieurs témoins le présentent comme un ‘’drogué’’ et un ‘’alcoolique’’. Il avait même l’habitude de fréquenter ce bar, confient certains témoins.
Si les uns affirment qu’il aurait jeté la grenade dans le bar avant de prendre la fuite, par contre d’autres soutiennent que la grenade qu’il détenait aurait explosé dans l’europhorie de la célébration du but marqué par le Syli face aux Eléphants de la Côte d’Ivoire.
Interrogé, un locataire dans la concession où le drame s’est produit raconte : ‘’On était au salon, on regardait le match, c’est le bruit de l’explosion qui nous a alerté. On a un de nos jeunes frères qui s’est blessé. Il était à côté de la pompe, quand il y a eu l’explosion dans le bar, les éclats l’ont atteint, il s’est blessé. On l’a envoyé à Donka pour recevoir les soins’’, explique le témoin qui était sous le choc.
‘’J’ai vu un corps couché qui n’était plus en vie. Lui c’est comme si on l’a mis dans un four avant de le ressortir’’, renchérie son colocataire.
‘’Quand l’ambulance est venue, j’ai vu deux corps qui n’étaient pas en vie, qui ont été transportés par l’ambulance. Tous ceux qui étaient à l’intérieur du bar ont été gravement blessés. J’avais deux de mes amis qui étaient à l’intérieur du bar qui sont blessés’’, a expliqué un jeune du quartier qui a suivi assisté aux opérations de secours.
Au CHU Donka, où notre reporter s’est rendu dans la nuit, une ambulance de la gendarmerie s’est garée à notre présence. Plusieurs hommes en uniformes descendent. Un monsieur habillé en civil, la quarantaine révolue descend du véhicule. Il a la main bandée ainsi que son pied. L’homme parait souffrant. Quelques minutes après leur arrivée, ils rembarquent, sans explications, ni hospitalisation.
Des familles des victimes trouvées sur place présentent le Monsieur qui a la main et le pied bandé, comme l’auteur du drame, le nommé Lislam.
Dans la salle de consultation aux urgences chirurgicales, de Donka, notre reporter a constaté deux blessés alités, qui reçoivent des soins. L’un a la main complètement bandée ainsi que sa jambe, l’autre qui est une fille recevait des soins.
Rencontré dans les couloirs des urgences, un médecin nous a confié avoir vu un corps couché dont les membres sont complètement broyés.
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
Tel: (00224) 655 31 11 12
Créé le 21 janvier 2015 10:41Nous vous proposons aussi
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