Enseignement dans les universités guinéennes: Pourquoi ça va mal?

CONAKRY- L’actuel Ministre guinéen de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a dressé un tableau ‘’sombre’’ du département qu’il dirige depuis bientôt quatre mois ! Abdoulaye Yero Baldé qui rentre d’une mission de l’intérieur du pays a tâté  les problèmes qui assaillent les différentes institutions d’enseignements Supérieurs. Pour ce ministre, le système éducatif guinéen est en ‘’crise’’, ce  malgré un budget de fonctionnement qui fait 36% du budget de l’Education Nationale, a constaté Africaguinee.com.

‘’ Comme le disait le chef de l’Etat, le système éducatif guinéen est malade et en crise (…). J’ai  fais une visite d’une semaine à travers les différentes Institutions d’Enseignements de notre pays. L’objet de cette visite était  de s’enquérir des réalités sur le terrain, comment fonctionnent nos institutions et les problèmes aux quels elles font face. Le budget de l’Enseignement fait 36% du budget de l’Education Nationale. Mais comparé à d’autres pays de la sous-région, ce budget reste très faible. Comparé aux besoins que nous avons pour donner une éducation de qualité à nos jeunes et enfants’’ a dressé le chef de ce département. 

Et de toucher du ‘’ doigt’’ les maux  qui gangrènent l’enseignement supérieur guinéen.

‘’ En termes de difficultés dans ce secteur, nous avons des infrastructures qui ne sont pas à la hauteur de ce qu’on attend d’une université ou d’un centre de recherche. Le manque d’équipement fait défaut, malgré les efforts déployés’’ a regretté le ministre, au cours d’un point de presse ce vendredi 3 juin 2016.

Un autre problème, selon le numéro un de ce département,  c’est celui lié au manque d’enseignants qualifiés. Selon le ministre Baldé, les professeurs de rang  magistral ne représentent que 10% du corps des enseignants et qui sont d’ailleurs d’âge  très avancés.

‘’ La raison fondamentale de cette déchéance c’est la question de disponibilité d’enseignants en nombre et en qualité. Mais pourquoi nous sommes dans cette situation depuis des décennies. La relève n’a pas été assurée’’ s’est interrogé l’ancien vice-gouverneur de la Banque Centrale de Guinée.

Pour répondre à cette énigme, Abdoulaye Yero Baldé a estimé que le secteur éducatif n’est pas ‘’attractif’’.

 Pourquoi cette relève n’a pas été assurée ? C’est tout simplement parce que le secteur n’a pas été attractif comme celui des mines ou le secteur privé. Le niveau des salaires, des revenus et des conditions de vie des enseignants est très faible. C’est pourquoi de nos jours il n’attire pas’’ a rappelé le ministre de l’Enseignement supérieur.

BAH Boubacar LOUDAH

Pour Africaguinee.com

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Créé le 4 juin 2016 08:52