Enquêtes sur les récents crimes commis à Conakry : Où en est-on ?
CONAKRY- L’humanité célèbre ce samedi 10 décembre 2022 la journée internationale des droits de l’Homme. En Guinée, -coutumière de violences de tout genre-, le tableau n’est pas très reluisant. Les violences d’Etat fait légion.
Le changement de régime intervenu le 05 septembre 2021 avait pourtant suscité de grands espoirs. Mais les restrictions de libertés imposées par les nouvelles autorités depuis le mois de mai dernier, a été un facteur déclencheur de manifestations ayant entraîné des morts.
A l’origine de ces manifestations, le FNDC, mouvement dissous le 06 août dernier. Depuis fin juillet 2022, au moins huit personnes ont été tuées par balles lors des manifestations de rue qui ont été organisées dans le grand Conakry, selon le mouvement.
Les autopsies réalisées sur certains corps à la demande du garde des Sceaux a révélé des cas de morts par balles. Charles Wright a instruit la justice de faire la lumière sur ces tueries. Où en est-on ?
Au mois de novembre dernier, le Gouvernement avait laissé entendre que la justice était en train d'œuvrer pour que la lumière soit faite sur les cas d’homicides commis récemment en Guinée. Le cas de Thierno Mamadou Diallo tué à Hamdallaye dont le suspect est en prison, avait été cité en exemple de cette volonté. Mais dont le procès peine à s’ouvrir. Plusieurs mois après les faits, c'est le silence. Au niveau du tribunal du première instance de Dixinn, le dossier concernant le cas de ces tueries n'a pas été transmis à la juridiction, nous apprend une source contactée par un journaliste d'Africaguinee.com.
" Notre tribunal n'a pas été saisi par rapport aux tueries liées aux différentes manifestations organisée depuis fin juillet. Et les parents des victimes nous ont juste demandé les rapports d'autopsie et les certificats de décès. Mais un dossier constitué ou une information judiciaire relative aux événements commis sous CNRD, nous n'avons pas encore reçu.
Les dossiers en cours qui sont là, il y a celui du gendarme arrêté au lendemain de la manifestation du 20 octobre et le cas des policiers qui ont ouvert le feu sur un jeune, à Kipé. Il y a eu une dizaine d'interpellations. Ce dossier est en cours d'instruction avec le doyen des juges", nous a révélé une source proche du tribunal.
Pendant ce temps, Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), a porté plainte au niveau du Parquet de Paris. Celle-ci serait toujours en examen. Il envisage aussi de déposer une plainte au niveau du tribunal de Dixinn. Des leaders politiques qui avaient appelé au soutien des manifestations du FNDC ont été entendus par la justice et ont été inculpés. Neuf d'entre eux sont sous contrôle judiciaire.
Siddy Koundara Diallo
Pour Africaguinee.com
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Créé le 10 décembre 2022 16:42Nous vous proposons aussi
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