En Inde, des siamois liés par la tête ont été séparés avec succès
Quarante chirurgiens mobilisés pendant plus de 36 heures ont réussi à séparer les jumeaux âgés de deux ans.
Ils s’appellent Jagga et Balia et viennent de subir une opération qui va changer le cours de leur vie. Vendredi, l’hôpital All India Institute of Medical Science de New Delhi (Inde) a annoncé le succès de l’opération visant à séparer ces siamois âgés de deux ans.
Les garçons, originaires d’un village de l’est de l’Inde situé à plus d’un millier de kilomètres de New Delhi, étaient reliés au niveau de la tête par des vaisseaux sanguins et des tissus cérébraux. En août dernier, ils avaient subi une première opération visant à préparer la séparation définitive.
L’opération, qui a eu lieu mercredi 25 octobre, a duré plus de 36 heures. «C’était un travail d’équipe de 40 docteurs, 20 infirmiers et des soignants du secteur paramédical», a déclaré dans un communiqué l’hôpital All India Institute of Medical Science. L’un des chirurgiens ayant participé à l’opération a indiqué à l’AFP que l’une des principales difficultés était de combler les vides au niveau des cerveaux laissés à nu par la séparation.
«La peau a été générée par l’expansion de deux ballons qui avaient été placés à l’intérieur de leur tête au cours de la première opération en août, a déclaré Maneesh Singhal, un chirurgien plastique qui a pris part à l’opération. La prochaine étape sera la reconstruction des crânes», a-t-il ajouté.
La naissance de siamois est le fruit d’une anomalie congénitale qui concernerait 1 grossesse sur 50.000 à 100.000. Celle-ci survient lorsque des jumeaux sont issus du même œuf mais que leur séparation ne s’est pas effectuée complètement dans l’utérus. La moitié des jumeaux siamois vient au monde mort-née ou décède dans les premières heures après la naissance. Pour les autres le taux de survie se situe entre 5 et 25%, selon le site du centre médical de l’université du Maryland.
L’appellation de «siamois» vient des frères Bunker, originaires du Siam (Thaïlande), qui étaient réunis par le milieu du corps. Ils se rendirent à Paris sous le Second Empire en espérant bénéficier d’une opération chirurgicale qui fut alors jugée impossible.
Le figaro.fr
Créé le 29 octobre 2017 10:50Nous vous proposons aussi
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