Elhadj « Sans Loi » dénonce : « Ils ont transféré le camp Boiro à Soronkoni… »
DUBREKA-Elhadj Ousmane Baldé, le président de la coordination Haali Poular vient de s’exprimer sur l'affaire des jeunes détenus au camp militaire de Soronkoni dans la préfecture de Kankan, en haute Guinée. Ce notable du pays dénonce ces exactions et invite le pouvoir de Conakry à revoir sa copie. Elhadj « Sans Loi » a également parlé de la militarisation du foutah et des élections du 1er mars, avant de lancer un message d’interpellation. Explications.
« On pensait que la Guinée a obtenu son indépendance en 1958 et que nous ne sommes plus dans la colonisation. Mais ce qu’on constate aujourd’hui, nous sommes colonisés. Nous demandons au gouvernement de prendre du recul car nous venons de loin. Nous avons obtenu notre indépendance sans violence, mais si c’est après cette indépendance que les fils de Guinée s’entretuent ou qu’on tire sur certains, nous ne comprenons pas.
On sort des citoyens dans leurs concessions, on frappe certains jusqu’à ce que mort s’ensuive, on blesse d’autres ou on enferme. On les rançonne des millions pour leur libération, à défaut on les traduit en justice pour les condamner. Je ne comprends pas, les guinéens ne comprennent pas.
Ils ont transféré le camp Boiro à Soronkoni à Kankan en haute Guinée. Comme à Conakry, les interventions sont nombreuses, les ONG internationales peuvent vérifier ce qui se passe, maintenant on envoi les gens à Soronkoni où certains meurent, d’autres Dieu les sauve dans la souffrance. Nous ne savons pas pourquoi, on les envois là-bas. Si les dirigeants récompensent comme ça ceux qui les ont mis au pouvoir, nous disons alors que le moment est venu pour les citoyens de réfléchir.
Nous leur demandons aussi de démilitariser le foutah et la commune de Ratoma. Parce que tout cela rime avec la colonisation. Nous avons compris que nous sommes dans la colonisation. Nous prions Dieu de nous aider à sortir de cette nouvelle colonisation.
Les élections annoncées ne sont pas du goût des populations. C’est un forcing imposé à tout le monde. Les gens sont achetés pour qu’ils votent (…) La population guinéenne renonce à ces élections. Nous demandons à tout le monde de rester à la maison, de ne pas participer au vote si cela suffit. Si ça ne suffit, réfléchiront sur ce qui va suffire pour agir.
Nous demandons aux citoyens de renoncer à une lutte vouée à l’échec parce que c’est des fusils contre des cailloux. Mais les urnes, nous ne les accepterons pas dans les quartiers et dans les districts. Nous nous sommes convenus de ne pas sortir aller voter. Celui qui part voter, tout ce qu’il rencontrera là-bas, c’est lui l’aura cherché ».
Propos transcris par Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
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Créé le 23 février 2020 13:57
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