Ebola : le Canada envoie un autre traitement expérimental en Afrique
Après les Etats-Unis, c'est au tour du Canada de prêter main forte au Liberia. Le pays a annoncé le don de centaines de doses d'un autre vaccin expérimental pour tenter d'endiguer l'épidémie de fièvre Ebola.
Les jours passent et rien ne semble faire barrage à la propagation du virus Ebola qui sévit en Afrique de l'Ouest. Le dernier bilan publié lundi soir par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) fait état de 1013 morts, principalement en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia. Face à ce fléau, les gouvernements des pays concernés appellent la communauté internationale à l'aide. Les Etats-Unis ont répondu à la demande de la présidente libérienne en annonçant l'envoi lundi d'un sérum expérimental, le Zmapp, qui a été testé sur deux humanitaires américains et, en vain sur le missionnaire espagnol, décédé de la fièvre lundi.
Au lendemain des Etats-Unis, le Canada s'est porté volontaire pour faire acheminer des doses d'un autre traitement expérimental au Liberia.
Alors qu'aucun vaccin ne permet à ce jour de soigner le virus mortel d'Ebola, l'OMS considère que tous les moyens sont bons pour essayer de juguler cette épidémie incontrôlable.
Un approvisionnement d'urgence
Le "vaccin" envoyé par le Canada a été mis au point par des scientifiques au laboratoire national de microbiologie de l'Agence à Winnipeg. Comme pour le Zmapp, rien ne garantit à ce jour son efficacité et son absence d'effets secondaires. Il n'a jamais été testé sur des humains mais seulement sur des animaux.
Le Canada aurait produit 1 500 doses de ce vaccin, dont le coût de fabrication est très onéreux, dont 800 à 1000 doses sont destinées au Liberia. "Notre gouvernement est déterminé à faire tout ce qui est possible pour soutenir nos partenaires internationaux, incluant l'offre de travailleurs pour aider dans la réponse à l'éclosion et le financement et l'accès à notre vaccin expérimental", a expliqué la ministre fédérale de la Santé canadienne, Rona Ambrose.
Cet envoi canadien est considéré comme un cas de force majeure. De fait, il fera office d'approvisionnement d'urgence et sera destiné aux travailleurs humanitaires ou aux médecins infectés sur le terrain.
Topsanté.com
Créé le 14 août 2014 09:13Nous vous proposons aussi
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