Durée de la transition : Assimi Goita refuse le « diktat » de la Cedeao…
Le médiateur de la Cedeao dans la crise malienne a quitté dimanche 20 mars 2022 Bamako, sans s’entendre avec la junte sur un chronogramme électoral, favorisant un retour à l'ordre constitutionnel.
La visite de deux jours de l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan au Mali, n’a pas produit de résultat. Le médiateur de la Cedeao quitté Bamako sans aucun calendrier.
Dans un communiqué, l’émissaire a simplement indiqué avoir eu des échanges approfondis avec une délégation du gouvernement menée par le ministre des Affaires étrangères.
Il a également réitéré l’engagement de la Cédéao à faciliter un accord pour la restauration de l'ordre constitutionnel. Fin février, l'organisation régionale a préconisé la tenue d’élections dans un délai de 12 à 16 mois.
Absence de compromis
De leur côté, les autorités maliennes ont regretté l’absence de compromis. Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement souligne les efforts « ultimes » consentis par le président de la transition. Assimi Goïta a accepté de revoir le chronogramme de 36 mois à 29 mois, puis a fait une dernière concession à 24 mois.
Ce nouveau délai « incompressible aux yeux des autorités du Mali » n’a pas reçu l’assentiment du médiateur de la Cédéao. Une décision que « regrette » le gouvernement malien. « Manifestement, la Cédéao n'a toujours pas suffisamment pris en compte la complexité des enjeux auxquels le Mali est confronté », rajoute le porte-parole du gouvernement.
L’organisation sous-régionale reste donc sur ses positions et précise qu'un accord « permettra de lever les mesures prises par la Cédéao » à l'encontre du Mali. Mais selon une source proche des discussions, elle ne serait pas contre une transition un peu plus longue, conduite par un gouvernement d’unité nationale.
Rfi
Créé le 21 mars 2022 08:04Nous vous proposons aussi
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