Durcissement des sanctions ou non contre la Guinée? Les dirigeants de la Cedeao à « huis-clos » à Accra pour trancher
CONAKRY- La Cedeao va-t-elle prendre de nouvelles sanctions contre la Guinée ? Les yeux sont rivés vers à Accra, la capitale ghanéenne où s’est ouvert ce dimanche 3 juillet 2022 le 61ème Sommet de la Cedeao (communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest). La rencontre qui réunit une dizaine de chefs d’Etat est décisive.
Les dirigeants de l’organisation sous-régionale se pencheront sur la situation des transitions politiques en cours en Guinée, au Mali et au Burkina Faso, trois pays dirigés par des militaires. Principal enjeu du Sommet, la levée, le maintien ou le durcissement des sanctions.
Pour la Guinée, le défi est de taille. Conakry a multiplié les contacts diplomatiques ces dernières semaines pour échapper à de nouvelles sanctions. Le ministre des affaires étrangères Morissanda Kouyaté a fait le tour de plusieurs capitales ouest-africaines où il a rencontré des Chefs d’Etat pour plaider la cause de la Guinée.
Mais l’intransigeance de la junte à maintenir les 3 ans qu’elle a fixée « unilatéralement » comme durée de la transition, son refus d’accepter Mohamed Ibn Chambas le médiateur désigné par la Cedeao, l’impasse liée au dialogue politique, ne plaident pas en sa faveur.
A la veille du sommet, l’envoyé spécial de l’ONU en Afrique de l’Ouest, le tchadien Mahamat Saleh Annadif a effectué une visite éclair à Conakry. Objectif, faire le point sur le processus de la transition en cours. Le diplomate onusien a réaffirmé le soutien des Nations Unies à la Guinée, mais a tout de même précisé qu’au nom du principe de subsidiarité, son organisation s’aligne derrière la Cedeao et l’Union Africaine. Il sera porteur d’un message de Conakry à ce Sommet.
Au moment où nous mettions cette dépêche en ligne, les Chefs d’Etat de la Cedeao sont déjà à huit-clos pour écouter les différents rapports des médiateurs désignés avant de prendre leurs décisions.
A suivre…
Africaguinee.com
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