Dr Alia Camara : « Il y a de la mauvaise foi de la part d’Aboubacar Soumah… »

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CONAKRY- Que faut-il faire pour éviter un nouveau bras de fer entre les syndicats du secteur de l’éducation et le Gouvernement guinéen ? Qu’est-ce qui a prévalu à la décision d’Aboubacar Soumah et ses camarades d’annoncer une nouvelle grève le 3 octobre prochain ? L’Inspecteur Général du Travail ne compte pas baisser le bras malgré que le délai soit court. Dr Alia Camara a bien voulu se prêter aux questions de notre rédaction…


 

AFRICAGUINEE.COM : Une nouvelle grève des enseignants est prévue pour le 3 octobre prochain. Que comptez-vous faire ?

DR ALIA CAMARA : Depuis le 04 mai dernier nous sommes en discussion avec le SLECG de Monsieur  Aboubacar Soumah.  A un moment nous avons arrêté les discussions en raison de l’arrestation d’un des membres du service de communication du SLECG. Le gouvernement avait fait appel à un expert du Bureau International du Travail, pour accompagner la Guinée à mettre en place une feuille de route pour arriver à une paix durable en Guinée. Tous les partenaires sociaux se sont retrouvés au tour de cet expert, et une feuille de route a été adoptée à l’époque dans laquelle il y avait un point où il était indiqué que les partis s’abstenaient  de poser des actes de nature à perturber l’accomplissement de la feuille de route. Donc c’est contre toute attente nous avons reçu hier l’avis de grève du SLECG.

Comment faire éviter aux élèves un nouveau bras de fer entre le SLECG et le Gouvernement ?

Nous n’avons pas attendu que l’avis de grève soit notifié, dès lundi (24 septembre 2018, Ndlr) après-midi, personnellement nous avons  pris contact avec Monsieur Soumah. Hier matin nous avons échangé avec lui. D’abord lundi, nous l’avons informé de la reprise des discussions que nous avions interrompues il y a quelques semaines. Pour trouver une solution, nous avons dit que les parties sont invitées demain à 10 heures à la fonction publique pour que  nous puissions  poursuivre les discussions autour des points inscrits dans leur plate-forme revendicative, notamment l’application de l’accord numéro 3  du protocole d’accord du 13 mars 2018.

Que prévoit l’accord numéro 3 ?

L’accord numéro 3 parle de la mise en place d’une commission paritaire, gouvernement syndicat, en vue d’une discussion sur un salaire de base de 8 millions GNF.

Qu’est-ce qui pourrait expliquer selon vous la décision d’Aboubacar Soumah ?

Il y a une question de mauvaise foi. En République de Guinée nous avons plus de 14 centrales syndicales. Mais depuis plus de 2 ans  nous n’avons de difficulté qu’avec le SLECG  de façon générale. Je pense qu’il y a une question de mauvaise foi, mais cela peut être interprété de plusieurs façon. Donc nous sommes un peu surpris par son attitude.

Que comptez-vous faire ?

Je ne peux répondre à la place du gouvernement. Je suis médiateur et je compte rapprocher  le point de vue des deux parties, en posant des arguments juridiques de nature à faire comprendre aux  uns et autres  que la Guinée c’est l’essentiel qu’il faut préserver.

 

Interview réalisée par Boubacar 1 Diallo

Pour Africaguinee.com       

Tél. : (+224) 655 31 11 12

Créé le 26 septembre 2018 20:09

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