Diallo Sadakadji: « Je me lance dans le combat politique… »

23047

 

CONAKRY-L'homme d'affaires guinéen Amadou Oury Diallo dit "Sadakadji" prépare sa rentrée en politique.Après les législatives du 28 septembre dernier, il critique ouvertement le pouvoir et l'opposition.Dans cet entretien, Diallo Sadakadji livre son opinion sur la situation politique en Guinée et espère offrir "une alternative" à ses compatriotes…
 
  La Lance : M. Diallo, vous êtes un opérateur économique majeur, connu et très écouté à l’intérieur comme à l’extérieur de la Guinée. Vous n’appartenez à aucune formation politique mais en tant qu’observateur avisé de la situation de votre pays, quel regard portez-vous sur les législatives qui viennent de s’y dérouler ?
 
Diallo Sadakadji: Je vous remercie de souligner que je n’appartiens, du moins pour l’instant, à aucune formation politique. Cependant, en tant que citoyen guinéen ne jouissant pas de la plénitude de ses droits dans son propre pays, j’ai le devoir d’exprimer mon point de vue sur ce qui s’y passe.
 
Je suis très peiné par ce qui arrive à mes compatriotes. Il n’est pas inutile de rappeler qu’en 2010, ils avaient participé massivement à une élection présidentielle, émaillée de violences entre les deux tours. Ils se souviennent de ce qui s’était passé pendant cette période : intimidations, meurtres, destructions de biens, fraudes électorales. Au final, M. Cellou Dalein Diallo avait remporté la majorité des suffrages dans les urnes mais c’est M. Alpha Condé qui avait emporté la Présidence après avoir été déclaré vainqueur par une Cour Suprême acquise préalablement à sa cause. Il a fallu attendre fin septembre 2013 pour tenir les législatives. Avec plus de 4 mois pour organiser le second tour de la Présidentielle et près de 3 ans pour les Législatives, la Guinée vient d’établir un record peu enviable de retard en matière de consultation électorale.
 
  Pensez-vous que ces législatives, bien que tardives, se soient quand même bien déroulées ?
 
Les législatives du 28 septembre 2013 se sont déroulées dans un climat de suspicion mais dans un calme relatif car aucun incident vraiment violent n’a été enregistré dans un bureau de vote. Le problème se situe ailleurs.
 
En effet, pour juger de la qualité d’un scrutin, ce n’est pas seulement la mobilisation des électeurs le jour du vote qu’il faut considérer mais le processus de la consultation pris dans son ensemble. Une élection calme n’est pas nécessairement crédible. Les législatives qui viennent d’avoir lieu ont été à la fois tardives et opaques. Tardives, parce qu’elles ont pris, comme je l’ai dit, près de 3 ans avant de se tenir, permettant ainsi au chef de l’Etat de gouverner par décrets, sans aucun contrôle, en bafouant au passage la Constitution. Opaques, parce qu’on n’a jamais pu vérifier le contenu précis du fichier électoral modifié unilatéralement par des agents au service du pouvoir. Cette opacité discrédite à jamais ce scrutin.
 
Tout s’est déroulé sous l’égide d’une CENI qui n’est paritaire qu’en théorie, de l’opérateur technique Waymark dont la partialité est de notoriété publique et de soi-disant facilitateurs internationaux plus soucieux d’éviter des troubles que d’instaurer une véritable démocratie. Ainsi, les électeurs qui ont pu voter l’ont fait dans une confusion volontairement entretenue par le pouvoir afin de rendre possible une fraude massive en sa faveur.
 
  Pourtant, il y a eu les accords du 3 juillet 2013 signés par le pouvoir et l’opposition pour assurer un bon déroulement du scrutin.
 
Ces accords ont été une aubaine pour Alpha Condé qui a marqué un point décisif en imposant Waymark, défenseur de ses intérêts. Leur signature n’a pas assuré la transparence souhaitée mais elle a rassuré Alpha Condé dans sa volonté de frauder. N’avait-il pas dit qu’il n’organiserait jamais des élections pour les perdre ? L’opposition n’a pas simplement commis une erreur d’appréciation mais une faute stratégique en acceptant le maintien de Waymark pour le départ duquel beaucoup de manifestants se sont battus, ont été grièvement blessés et ont perdu la vie. Un sacrifice inutile qui pèsera longtemps sur la conscience des signataires de l’opposition.
 
  Pensez-vous que l’opposition aurait dû boycotter les législatives ?
 
En politique le boycott est quelquefois une arme à double tranchant. C’est difficile d’avoir raison lorsqu’on est absent. Il fallait aller aux élections à tout prix mais l’opposition y est allée à n’importe quel prix car elle n’a même pas exigé la libération sans condition de ses militants détenus. Elle n’a pas protesté contre la radiation du fichier électoral de beaucoup d’électeurs inscrits dans ses fiefs. Elle n’a pas eu le courage de dénoncer le gonflement artificiel, donc illégal, du potentiel électoral du RPG. Elle a ainsi accompagné une mascarade orchestrée par un pouvoir en quête désespérée de légitimité.
 
  Au vu des résultats, ne croyez-vous pas que l’opposition a quand même réussi à limiter les dégâts?
 
Lorsqu’un parti va à des élections, il cherche à les gagner et non à limiter des dégâts. Sous le règne d’Alpha Condé, les dégâts sont d’ailleurs illimités.
 
Ce que l’opposition revendique comme victoire est loin d’en être une, au regard des résultats annoncés mais qui restent à confirmer. Cellou Dalein Diallo n’a pas été plébiscité, c’est Alpha Condé qui a été désavoué. Ainsi, pour les 114 postes de députés à pourvoir l’UFDG n’obtiendrait que 37 sièges, soit moins du tiers du total. Dans ces conditions, il est difficile de parler de vote d’adhésion en faveur de celui qui est à la tête de ce parti et qui semble pressé de siéger à la nouvelle Assemblée. Quant au RPG, toujours présidé par Alpha Condé, il ne disposerait que de 53 sièges, soit moins de la moitié de l’ Assemblée, ce qui, dans le contexte guinéen, constitue un vote sanction.
 
En effet, si Alpha Condé qui dispose de l’armée, de la police, de la gendarmerie, des finances, de la douane, de la RTG et de l’Administration, n’a pu obtenir un score de type soviétique, même avec l’aide de la CENI sous son influence, c’est qu’il fait vraiment l’objet d’un rejet massif de la part des populations guinéennes.
 
Blessé dans son orgueil, Alpha Condé va encore encourager des troubles et semer la violence et la haine. Son projet de division du Fouta-Djallon a échoué puisque le « Manden Djallon » qu’il veut y installer pour opposer ceux qu’il appelle les « non peulhs » aux Peulhs s’est transformé en « Manden Djalnori », c’est-à-dire en « Manden ridiculisé ». Mais tout risque de violences n’est pas écarté dans cette région où des agents à sa solde y sont affectés officiellement en qualité de gardes forestiers.
 
  Existe-t-il encore autant des violences en Guinée ?
 
Dans ce pays, les violences n’ont jamais cessé depuis l’arrivée d’ Alpha Condé au pouvoir. Le bilan humain reste très lourd. Je ne parle pas du bilan économique car ce qui est détruit peut être remplacé. En revanche, ceux qui sont morts ne seront pas ressuscités. Je prie DIEU pour le repos de leurs âmes !
 
Ce qui est préoccupant, c’est le caractère endémique de la violence en Guinée. Elle est partout et constamment sur toute l’étendue du territoire. Alpha Condé a besoin de ce climat de violence pour justifier son échec sur le plan économique et social. Officiellement, il se réclame du socialisme. En réalité , c’est un “rouge” impur mais dur. Pour lui, le progrès naît de la violence. Avec ce genre de Président, on aura toujours la violence mais jamais le progrès.
 
  Vous parlez de la violence sur tout le territoire mais n’est-ce pas à Conakry qu’on ressent le plus l’insécurité?
 
Il ne faut pas se fier aux apparences. La violence est presque partout en Guinée. Evidemment, les projecteurs sont orientés principalement sur Conakry qui détient le triste record de la répression de l’opposition.
 
La violence ne se traduit pas que par des jets de pierres, des tirs à balles réelles sur des marcheurs ou leur dispersion par gaz lacrymogène dans des quartiers ciblés de Conakry. Elle se manifeste également par des assassinats à l’intérieur du pays, par des viols et des vols, par l’absence de justice, par des tracasseries administratives et, fait nouveau, par le kidnapping de citoyens soupçonnés d’être contre le pouvoir en place.
 
Il ne suffit plus de déserter la capitale pour obtenir la sécurité des personnes et des biens. L’insécurité fait maintenant partie, malheureusement, du quotidien des Guinéens.
 
  Qui serait à l’origine de cette violence ?
En Guinée, la source de la violence est surtout étatique. Les Guinéens, comme toute population d’ailleurs, ne sont pas nés violents. C’est le pouvoir qui a rendu très violents certains parmi eux. La violence n’est pas génétique, heureusement ; mais elle a été créée et entretenue, malheureusement. Ce n’est pas, contrairement à ce que beaucoup pensent, la pauvreté qui génère la violence. Bien des pauvres souffrent en silence et acceptent, par croyance en la fatalité, leur sort sans attaquer leurs voisins.
 
La violence constatée dans mon pays résulte de frustrations multiples. Comment ne pas se révolter lorsqu’on est privé de ses droits les plus élémentaires : se déplacer librement, travailler pour améliorer son existence, en somme, vivre dignement et en toute sécurité ?
 
Lorsque dans un pays, l’Etat se montre partial, que l’opposition est traquée, que toute élection est truquée, que la corruption est généralisée et qu’une composante essentielle de la population est particulièrement ciblée, on ne peut éviter la violence et son cortège de malheurs : morts, blessés, dégâts matériels, etc. La frustration occasionnelle peut passer inaperçue mais lorsqu’elle devient permanente, elle engendre nécessairement la violence généralisée. Qui peut se taire lorsqu’il a les pieds sur des braises ?
 
  Vous évoquez, sans la nommer, une composante essentielle de la population. La violence en Guinée aurait-elle une dimension ethnique ?
 
Dire ce que je pense a toujours été un trait de mon caractère. Tout homme devrait avoir le courage de ses opinions tout en respectant celles des autres puisqu’il n’a pas le monopole de la vérité. Regardez la liste des victimes, vérifiez à qui appartiennent les magasins saccagés et les boutiques incendiées, visitez les quartiers où sévit la répression et vous tirerez aisément une douloureuse constatation : la composante martyrisée de la population est exclusivement “Haali-Pular”. Récemment, plus de 30 personnes de la communauté “Haali-Pular” ont été arbitrairement arrêtées à Conakry avant d’être déportées en Haute Guinée où elles ont été insultées et torturées avant d’être relâchées. Une des personnes a succombé à la suite de ce traitement inqualifiable. Les faits parlent donc d’eux-mêmes !
 
  Ce constat est sévère. La Guinée serait-elle au bord d’une guerre civile ?
 
Il n’y a pas encore, heureusement, de guerre civile et j’espère qu’il n’y en aura jamais. Cependant, il ne faut pas se voiler la face. Nous sommes au bord d’un précipice et le moindre pas en avant peut nous y conduire. En Guinée, il n’y a pas, à proprement parler, de groupe ethnique ayant pris des armes contre un autre groupe ethnique en tant que tel. Mais des groupes armés ont attaqué des citoyens du simple fait de leur appartenance communautaire pour les intimider, les éliminer et s’emparer de leurs biens.
 
En fait, la situation guinéenne est douloureuse mais simple à expliquer : c’est Alpha Condé qui a empoisonné à outrance le débat politique. Il use de l’appareil répressif de l’Etat pour opprimer de manière ciblée des citoyens du simple fait de leur appartenance à la communauté “Haali-Pular”, accusée collectivement de soutenir l’opposition à son régime.
 
Donc, pour l’instant, même s’il n’y a pas de guerre civile en Guinée, tous les ingrédients sont réunis par Alpha Condé pour maintenir la tension. Quand on est au bord de la guerre, il suffit que la passion prenne le pas sur la raison pour que tout bascule dans le chaos.
 
  Comment alors éviter cette menace qui plane sur votre pays ?
 
La réponse relève du simple bon sens car lorsqu’on est assis sur un baril de poudre, on ne joue pas avec des allumettes. Il faut s’éloigner du précipice si on ne veut pas y tomber. Les Guinéens vivent dans un Etat qui correspond à un territoire délimité dès le début de la période coloniale mais ils ne sont pas encore une nation. C’est toujours un clan égoïste et sectaire qui gère leur pays.
 
Aujourd’hui le chef de ce clan s’appelle Alpha Condé. Il lui appartient, en principe, de redresser la barre du bateau «Guinée» qui tangue s’il veut vraiment le ramener dans des eaux plus calmes. C’est à l’actuel chef de l’Etat de calmer le jeu car il est le seul à jouer avec le feu ! Il ne le fait pas et c’est irresponsable de sa part.
 
  Qu’entendez-vous par redresser la barre ?
 
Redresser la barre consiste à tenir d’abord un discours apaisant pour calmer les esprits. Sans la paix, on ne peut rien construire. Mais il ne suffit pas de lancer un appel au calme ; il faut assurer ce calme en retirant, par exemple, les forces de l’ordre des quartiers à majorité “Haali-Pular” où elles sont perçues, à cause de leur comportement, comme des forces d’occupation qui répriment plus qu’elles ne sécurisent, en ordonnant l’indemnisation correct et rapide des victimes de destruction de leurs biens, en exigeant la poursuite en justice des pillards et des assassins, en ordonnant la libération immédiate des personnes arbitrairement détenues, etc.
 
Un bon chef devrait normalement donner des signes d’apaisement. Le drame de la Guinée est qu’avec Alpha Condé aucun espoir n’est permis dans ce genre de registre car c’est un homme sans cœur.
 
 Que faudrait-il faire ensuite, après avoir calmé le jeu ?
 
S’éloigner du bord de la guerre civile ne suffit pas pour maintenir la paix civile. En Guinée, l’Etat étant le principal distributeur de violence, il ne devrait pas être figé dans ses défauts mais être complètement restructuré pour en faire un instrument au service d’un développement économique et social pour le bénéfice de tous.
 
  Pourriez-vous développer un peu plus votre pensée ?
 
En vérité, le problème majeur en Guinée est comment y instaurer l’Etat de droit. C’est une œuvre difficile mais réalisable. Malheureusement, ce n’est pas sur l’actuel Président de la République qu’il faudra compter pour faire ce travail. Il s’agit d’un effort collectif qui exige la participation de tous les Guinéens de bonne volonté.
 
C’est regrettable de constater l’absence de dialogue sincère entre les acteurs de la vie politique et économique qui pourrait permettre de jeter les bases d’un Etat moderne en Guinée.
 
Pourtant, ce pays dispose d’un potentiel minier et d’un capital humain énorme. Son seul problème est celui du leadership. Par un dialogue politique sans arrière-pensées on pourrait instaurer un climat de confiance et de sécurité en vue de l’élaboration d’un projet capable de le sortir de cette misère qui catalyse violence, corruption et injustice sociale.
 
  Le dialogue que vous préconisez étant bloqué, n’y aurait-il pas un risque de voir les militaires revenir au pouvoir ?
 
Les militaires ne se sont jamais vraiment éloignés du pouvoir en Guinée depuis la disparition de Sékou Touré. Après la mascarade électorale de 2010, le pouvoir a été confié au civil Alpha Condé qui semble oublier qu’il n’est que le bénéficiaire provisoire d’un bail douteux et non le propriétaire définitif du palais présidentiel.
 
L’armée joue toujours un rôle important à Conakry où tout repose sur la force. Mais l’arrogance d’Alpha Condé est telle que des militaires pourraient très bien lui rappeler à qui il doit réellement le poste qu’il gère de façon aussi abusive, hautaine et irresponsable.
 
  Vous parlez des difficultés inhérentes à l’instauration d’un Etat de droit en Guinée. Envisageriez-vous de jouer, dans un avenir proche, un rôle politique dans votre pays ?
 
L’instauration d’un Etat de droit concerne tous les citoyens du pays. Je suis citoyen guinéen et, à ce titre, j’ai des droits et surtout des devoirs. Mes compatriotes souffrent énormément et leur souffrance ne me laisse pas indifférent. J’ai envie de partager avec eux ce que j’ai et ce que je sais en leur proposant une alternative politique.
 
Vous êtes déjà très réputé pour votre générosité. Quelle alternative politique voudriez-vous offrir à vos compatriotes ?
 
Je suis parti d’un constat simple : si, avec toutes ses potentialités agropastorales, halieutiques, minières et énergétiques et, surtout, son capital humain la Guinée n’arrive pas à procurer à ses habitants le minimum vital, après bientôt plus de temps d’indépendance que de temps de colonisation, c’est qu’elle est tout simplement mal gouvernée. La Guinée est tellement favorisée par la nature que certains ont souvent parlé de scandale géologique. En réalité, le véritable scandale du pays est la médiocrité de son leadership.
 
Ne remontons pas depuis 1958 mais regardons tout simplement ce qui se passe aujourd’hui en Guinée sous la direction d’Alpha Condé, en rappelant ses promesses de campagne présidentielle qui s’articulaient autour de 6 axes soi-disant prioritaires: 
 
-unité nationale dans le respect de la démocratie et des libertés fondamentales
 
– autosuffisance alimentaire
 
– école et santé pour tous, avec prise en charge des enfants et des femmes enceintes
 
– développement basé sur l’agriculture et la transformation du secteur informel productif
 
– programme de réformes structurelles en partenariat avec tous les secteurs d’activité
 
– encourager l’investissement étranger.
 
Tout Guinéen est en mesure de faire lui-même le bilan d’Alpha Condé après bientôt 3 ans d’exercice de pouvoir sans partage.
 
Ayant fait moi aussi ce bilan, j’ai décidé de prendre mes responsabilités en me lançant maintenant dans le combat politique. Je suis arrivé à la conclusion qu’il est de mon devoir de participer pacifiquement mais énergiquement à l’instauration d’un Etat de droit dans mon pays.
 
  Auriez-vous l’intention d’adhérer prochainement à un parti politique ou de créer le vôtre ? 
 
J’ai la ferme intention de susciter un mouvement politique d’envergure nationale. Entre, d’un côté, un pouvoir dictatorial fondé sur le mensonge et la haine dont le bilan n’est fait que de sang et de larmes d’innocents et, de l’autre, une opposition molle et accommodante qui n’inspire plus d’espoir, il faut offrir aux Guinéens une autre vision, donc une espérance. Comme je peux le faire, je vais le faire.
 
Ce mouvement ne sera pas celui d’une partie de Guinéens mais aura pour ambition de s’ouvrir à tous les Guinéens, sans discrimination aucune. Sa priorité sera d’abord de rassembler les Guinéens autour des valeurs communes de tolérance et de solidarité pour passer de la logique d’affrontement à l’esprit de collaboration. Ensuite, une fois rassemblés, ils pourront facilement travailler par eux-mêmes et pour eux-mêmes.
 
La devise de la Guinée est : Travail, Justice, Solidarité. C’est très beau en théorie. En pratique, il faudrait inverser l’ordre des termes et surtout les appliquer concrètement.
 
Le tissu social est tellement abîmé dans ce pays par les luttes politiques à coloration ethnique qu’il faut des efforts de part et d’autre pour réconcilier les Guinéens avec eux-mêmes. Les Guinéens vivent aujourd’hui les uns à côté des autres ; il faut qu’ils réapprennent à vivre ensemble en tissant de solides liens de solidarité. Cette vie commune suppose la tolérance, propice à l’instauration d’une justice sereine et non à la poursuite d’une vengeance aveugle. Avec un minimum de solidarité et une bonne dose de justice, les Guinéens pourront sortir de la misère par la seule voie qui compte : le travail.
 
  Quel nom portera ce mouvement qui ambitionne de continuer le combat ?
 
Je dévoilerai sous peu le nom de ce mouvement et surtout son projet et sa stratégie. Le combat ne continue pas ; il commence maintenant et rien ne l’arrêtera, s’il plaît à DIEU !
 
 Source:La Lance
 
Créé le 10 novembre 2013 12:43

Nous vous proposons aussi

TAGS

étiquettes:

TOTAL

ECOBANK

UNICEF

LONAGUI

LafargeHolcim

cbg_gif_300x300

CBG

UBA

smb-2

Consortium SMB-Winning

Annonces

Recommandé pour vous

Annonces

Siège de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS)