Détention de Kassory Fofana : La Cour Suprême va « trancher »…

Des magistrats de la Cour Suprême de Guinée

CONAKRY-Le 21 juillet dernier, la Chambre de contrôle de la CRIEF (cour de répression des infractions économiques et financières) a rejeté la demande de mise en liberté introduite par l’ancien Premier ministre guinéen, Ibrahima Kassory Fofana, en détention depuis le 06 avril 2022. Dénonçant une décision « illégale », le collectif des avocats de la défense de l’ex chef du Gouvernement, a annoncé ce mardi 26 juillet 2022, avoir saisi la Cour Suprême qui devra désormais « trancher ».


« Les Juges d'appel ont annulé la décision courageuse et juste des Magistrats de la Chambre de l'instruction de la CRIEF qui avaient ordonné pour la deuxième fois en deux mois, la libération de M. Fofana, en dépit des accusations importantes et sans fondement du Procureur spécial », ont indiqué maître Djibril Kouyaté et ses confrères.

L’ancien Premier guinéen est incarcéré depuis plusieurs mois à la maison centrale avec d’autres anciens dignitaires du régime déchu. Il est accusé d’un détournement présumé de plus de 81 milliards Gnf et plus de 46 millions de dollars. Dans sa quête de liberté (provisoire) M. Fofana a été débouté deux fois par la Crief. Ses avocats dénoncent « l'instrumentalisation de la justice guinéenne à des fins politiques ainsi que la détention arbitraire et toutes les manœuvres judiciaires qui n'ont d'autre but que de porter atteinte, à terme, à ses droits politiques garantis par tous les instruments juridiques nationaux et internationaux ».

En tant que citoyen guinéen, M. Fofana a le droit fondamental de participer à la direction des affaires publiques de son pays, fait observer le Collectif des Avocats mené par le Bâtonnier Dibril KOUYATE. Il ajoute qu’aucun acteur judiciaire n'est autorisé par la loi guinéenne à maintenir l’ancien Premier ministre en détention sous des prétextes erronés et des accusations pénales sans aucun indice, preuve ou base légale alors même, que les juges indépendants ont plusieurs fois prononcé sa libération.

« Ce procédé est d'autant plus inacceptable pour la défense, qu'un citoyen en l'occurrence Monsieur Djakaria Koulibaly a été libéré en 48 heures, avec l'aval exprès du Procureur spécial, et sans recours devant la juridiction d'appel.

L'opposition du Procureur spécial, hiérarchiquement dépendant du Ministère de la Justice donc du Gouvernement, à la libération de M. Fofana est tout aussi intolérable pour la défense, dès lors que l'opinion publique nationale guinéenne et internationale, a déjà constaté avec la défense qu'aucun corps de contrôle notamment ni la Cour des comptes, ni l'inspection Générale d'État dans le rapport Mamri n'ont révélé ou constaté des détournements ou une quelconque faute de gestion.

Il s'avère également dans ces conditions que la nouvelle accusation pénale de détournement des fonds Covid, reste tout aussi fantaisiste et imaginaire », mentionne le collectif qui annonce avoir déjà saisi la Cour suprême de Guinée pour « faire constater l'illégalité de la décision liberticide de la Chambre de contrôle de la CRIEF ».

Dossier à suivre…

Oumar Bady Diallo

Pour Africaguinee.com

Créé le 26 juillet 2022 14:48

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