Desserte de l’eau : Papa Koly effectue une visite sur plusieurs sites de la SEG…

Papa Koly Kourouma

CONAKRY-En compagnie d'une importante délégation de son département, le ministre d'Etat en charge de l'Hydraulique et de l'Assainissement, a effectué ce lundi, 1er mars 2021, une visite de terrain sur plusieurs sites de conduites d’eau de la SEG (société des eaux de Guinée), situés à Coyah et Dubreka.


L'objectif de cette visite de terrain vise à d'identifier les sites d'installation d'eau envahis par des occupations anarchiques et surtout, évaluer les conséquences que cela représente sur la santé des populations afin de prendre des mesures urgentes.

Ce périple a commencé par le site de Fassia, situé dans la préfecture de Coyah. Dans ce quartier, sont installées les conduites d'eau de 300ml, 700ml et 1100 ml qui approvisionnent près de 85% en eau potable, les populations de Conakry.

Sur les lieux, le constat révèle une occupation anarchique sur les installations de conduite d'eau par des citoyens. Par endroits, des cours sont bâties sans le respect de la distance requise vis-à-vis de ces installations alors qu’il est recommandé de laisser une marge au minimum de 30 mètres. D’autres ont même construit des bâtiments sur des conduites d’eau. Pire, des dépôts d’ordures sont installés à certains endroits. Le constat du ministre est sans appel.

 « Nous avons une faiblesse au niveau de la production, du traitement d’eau, une faiblesse de conduite de transport, au niveau du stockage, et une faiblesse au niveau de la distribution. Toutes ces faiblesses combinées, nous amènent à ne pas produire plus de 100 mille mètres cubes d’eau par jour pour un besoin d’environ de 400 mille mètres cubes », a entamé le ministre de l’Hydraulique.

Pour Papa Koly Kourouma, ces occupations font parties des causes de la faible desserte en eau potable à la population de Conakry et ses environs. « On vient de voir que ça soit, la conduite de 700 ml, de 300 ml ou celle de 1100 ml, toutes les emprises sont bloquées par des constructions anarchiques. Toutes ces conduites sont obstruées par des constructions anarchiques. Il y a même des maisons qui sont construites sur les conduites alors que la norme veut qu’il y ait 100 mètres de part et d’autre de la conduite. On se rend à l’évidence qu’il n’y a pas de raisons que ces conduites-là ne présentent pas des faiblesses dans la mesures où, ces conduites sont piquées à tout moment accidentellement ou de façon volontaire. C’est ce qui occasionne assez de pertes et fait que 60% de la production n’atteigne pas la population » a indiqué Papa Koly Kourouma.  

Et le plus ‘’grave’’ dans tout ça a ajouté le ministre, « c’est quand on fait de ces conduites des lieux de dépotoirs d’ordures ou même des lieux où on a donné des fosses septiques qui coulent. Il suffit d’une petite fissure pour que ces eaux s’infiltrent et infectent l’eau qui arrive à Conakry ».

Face à cette situation, le ministre de l’hydraulique a annoncé des mesures qu’il faille prendre pour limiter les dégâts. « La mesure qu’il va falloir prendre, c’est de dégager l’emprise des conduites, procéder à leur réparation, parce que tous les projets de réparation de ces conduites n’aboutissent pas parce que dès après la réparation, il y a des nouvelles fissures, des dégradations. C’est pourquoi il faut commencer par dégager les emprises, reprendre des réparations profondes » a déclaré Papa Koly Kourouma.

img-20210301-wa0038.jpg

« Je vous rassure que le gouvernement prendra toutes les dispositions pour que pour le 4ème projet eau, on puisse pallier à toutes ces insuffisances et même prévoir jusqu’à l’horizon 2040. Nous avons le projet urbain eau de Guinée qui va remplacer la conduite 300, et les douze forages de Kakoulima, non seulement les restaurer et mettre en place une conduite parallèle avec la 700 ml», a promis le ministre de l’Assainissement.

Dans ce même quartier, il a été constaté qu’une société d’eau minérale est en train d’exploiter ‘’ ‘’frauduleusement’’ l’eau de la SEG. Dans l’unité industrielle, seuls les travailleurs ont été trouvés sur les lieux. Le ministre a toutefois annoncé que cet acte ne restera pas impuni conformément au code de l’eau.         

Après Coyah, le ministre et sa délégation se sont également rendus à Dubréka, sur le site ‘’Champ Captant’’ des douze forages industriels à Kakoulima situé au quartier Kagbélen. Là également, des citoyens ont illégalement occupé une partie du domaine réservé aux installations des conduites d’eau. Un entrepreneur est en phase de finaliser la construction de son usine d’eau minérale. Voulant se justifier devant les autorités, le ministre a coupé court.

 « Ce site a été réservé depuis la période coloniale pour les conduites d'eau. S’il va falloir trouver un lieu de recasement pour vous, on le fera. Mais ici, c’est prévu pour les conduites d’eau » lui a fait remarquer le ministre avant de continuer son chemin avec sa délégation. Faut-il rappeler que le site des 12 forages dessert une partie de Dubréka, Coyah et Matoto (Lansanaya), en eau potable.

img-20210301-wa0041.jpg

Après cette étape, le ministre et sa suite se sont rendus à l’usine de traitement d’eau sise à Sonfonia. Cette unité équipée de matériels neufs est à l’arrêt depuis 2017. La cause, des spécialistes en analyse d’eau ont estimé que l’eau qui provenait du Lac Sonfonia et traitée par cette usine n’était propice à la consommation. Selon des informations obtenues sur les lieux, des analystes ont découvert que les eaux en provenance du lac sont polluées par le fait de l’envahissement par des occupations anarchiques.

Néanmoins, le ministre a instruit ses cadres spécialistes, de procéder à une nouvelle analyse de l’eau stockée au point. Une seconde tournée sur d’autres sites est prévue par le département dans les prochains jours.

 

Siddy Koundara Diallo

Pour Africaguinee.com

Tél. : (00224) 664-76-28

Créé le 1 mars 2021 21:43

Nous vous proposons aussi

TAGS

étiquettes: ,

TOTAL

ECOBANK

UNICEF

LONAGUI

LafargeHolcim

cbg_gif_300x300

CBG

UBA

smb-2

Consortium SMB-Winning

Annonces

Recommandé pour vous

Annonces

Siège de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS)