Des victimes d’AVC carencées en vitamine C

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Près de 60% des personnes ayant eu une hémorragie cérébrale présentaient un déficit modéré ou important de la vitamine.


C'est une étude française qui fait déjà beaucoup de bruit. Elle ne sera pourtant présentée que le 30 avril prochain au congrès annuel de l'association américaine de neurologie. Le Dr Stéphane Vannier et ses collègues du CHU de Rennes ont mis en évidence un lien entre le taux de vitamine C et le risque d'hémorragie intracérébrale (AVC hémorragique). Il y a deux types d'AVC, l'ischémique, le plus fréquent, dû à l'obstruction d'un vaisseau cérébral, et l'AVC hémorragique, plus rare mais souvent plus grave, voire fatal.

 

Dans l'étude de Rennes, 65 patients qui avaient présenté un AVC hémorragique ont donc eu leur taux de vitamine C dosé et comparé à un groupe témoin de personnes d'âge similaire mais en bonne santé. «Dans le groupe des patients avec hémorragie intracérébrale, 41% avaient un taux normal, 45% un déficit modéré et 14% étaient franchement carencés, explique au Figaro le Dr Vannier, alors que, dans l'autre groupe, 74% des témoins avaient un taux normal, 26% un déficit modéré et aucun n'était carencé», ajoute-t-il.


Une vaste étude européenne publiée en 2008 avait déjà confirmé la corrélation entre la concentration en vitamine C et le risque d'AVC. Contrairement à l'étude française, uniquement centrée sur l'hémorragie cérébrale, il s'agissait des risques d'AVC hémorragiques et ischémiques. Plus de 20.000 hommes et femmes âgés de 40 à 79 ans avaient été suivis pendant près de dix ans. La réduction du risque d'AVC avait atteint 42% pour le quart d'entre eux ayant la plus forte concentration en vitamine C – au moins 66 micromoles par litre (µmol/l) – par rapport au quart ayant la plus faible concentration (moins de 41 µmol/l). On parle de déficit modéré lorsque le taux de vitamine est inférieur à 38 µmol/l et de carence en dessous de 11 µmol/l.

 

Les essais de supplémentation en vitamine C s'avèrent décevants

Faut-il prendre de la vitamine C pour éviter l'AVC? Les choses ne sont, hélas, pas si simples. De façon générale, les essais de supplémentation en vitamine C s'avèrent décevants. L'une des hypothèses avancées est que les besoins quotidiens en vitamine C sont facilement couverts par une alimentation équilibrée. Si les groupes comparés ne sont pas carencés au départ, une supplémentation n'apporte pas de bénéfices supplémentaires. Mais ce qui fait encore défaut aujourd'hui, ce sont des études de supplémentation en vitamine C pour des personnes carencées.

Le taux de vitamine C est d'abord le reflet d'une alimentation équilibrée qui est la véritable source des bénéfices pour la santé. Ainsi, les agrumes, dont l'orange est l'un des représentants les plus consommés, ne sont pas seulement riches en vitamine C (une orange apporte quasiment la dose quotidienne nécessaire), mais également en de nombreux composés, dont les polyphénols, qui sont eux aussi bénéfiques.

Pour le Dr Stéphane Vannier, «il existe un intérêt évident à adopter un régime alimentaire équilibré, riche en fruit et légumes frais, mais ces résultats sont trop préliminaires pour recommander la prise de compléments alimentaires par vitamine C de façon préventive». Il note toutefois qu'«il semble exister un intérêt à substituer un déficit en vitamine C au décours d'une hémorragie cérébrale afin de limiter la durée d'hospitalisation».

Source: le figaro.fr

Créé le 21 février 2014 11:45

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