Depuis son lit d’hôpital,Moussa Yéro parle: « Comment nous sommes traités… »
CONAKRY-Depuis son lit d’hôpital où elle suit des soins après avoir contracté le COVID-19, notre consœur Moussa Yéro Bah parle. Dans un entretien téléphonique qu’elle a accordé à notre rédaction, la journaliste a rassuré l’opinion sur son état de santé. Elle précise qu’elle est soumise à un traitement particulier. Madame Moussa Yéro Bah affirme que jusqu’à présent elle ne présente aucun symptôme à part la perte de l’odorat. Elle lance un appel à l’endroit de la population.
AFRICAGUINEE.COM : Vous avez été testée positive au Coronavirus responsable du COVID-19 et depuis vous êtes en confinement à l’hôpital Donka où suivez votre traitement. Dites-nous comment cela est arrivé ?
MOUSSA YERO BAH : Le jour où on m’a annoncé mon statut, j’ai travaillé jusqu’à 18h parce que je ne présentais aucun signe. Et c’est vers 20h qu’un de mes collègues m’appelé pour dire que j’ai été testée positive et que je devais me rendre le lendemain à Donka pour la prise en charge. Et donc j’étais venue le lendemain dans l’espoir d’en savoir de plus parce que j’ai moi-même conduit ma voiture jusqu’ici. On m’a dit que je devais être hospitalisée. Je pensais, vu que je n’étais pas malade on pouvait me laisser peut-être m’auto confiner à la maison. Donc je suis restée avec mes autres collègues et certains confrères. Nous sommes là, on est soumis au traitement, les autres sont soumis à un traitement différent du mien parce que moi je suis en état de famille.
Quel est votre état actuellement ?
Moi je n’ai pas présenté de symptômes particuliers. Parce que d’habitude je suis tout le temps grippée. Je suis très allergique à la poussière et les mauvaises odeurs. Du coup facilement je prends un rhume. Donc je pensais que c’était mon rhume vu que je n’avais pas de signes particuliers à part la perte de l’odorat. Apparemment c’est comme une personne qui n’est pas malade. Donc je prends les produits qu’on nous soumet au quotidien.
Comment est la prise en charge ?
La prise en charge, moi je suis journaliste, je ne sais pas si tout le monde est soumis à la même prise charge mais nous ici nous recevons trois (3) équipes au quotidien. Elles viennent nous demander nos besoins, on nous donne nos produits comme cela se doit. Nous sommes dans le nouveau bâtiment, c’est propre, il y a un service de nettoyage qui passe au quotidien. Ça va pour l’instant. Moi par exemple, je suis dans une cabine et les autres collègues sont dans une salle d’hospitalisation.
Quel message avez-vous à lancer à l’endroit de la population guinéenne par rapport à cette épidémie ?
J’aimerai dire à la population de faire attention. Cette maladie est une réalité. C’est vrai qu’ailleurs si vous n’êtes malade, on ne vous hospitalise pas forcément, mais je voudrais que les gens comprennent les risques de cette maladie. Qu’ils prennent les précautions qu’il faut quand ils sentent qu’il y a un changement chez eux pour ne pas contaminer leurs voisinages, leur famille et leurs compagnies. Eviter la stigmatisation qui amène certaines personnes à ne pas se déclarer. Quand on ne se déclare pas, on risque de contaminer tout son entourage et ça ne sera pas une bonne chose. Je pense qu’il faut respecter les règles d’hygiènes, essayer de porter un masque quand on se rend dans les endroits bondés comme dans les marchés. Et une fois à la maison, essayer de se laver, laver ses habits et les mettre au soleil.
Entretien réalisé par Oumar Bady Diallo
Pour Africaguinee.com
Tel: (00224) 666 134 023
Créé le 7 avril 2020 15:15
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