Déguerpissement : grosse frayeur à Dar-es-salam après les « menaces » d’Ibrahima Kourouma…

Dr Ibrahima Kourouma, Ministre de la Ville et de l'Aménagement du Territoire

CONAKRY- «Nous allons bientôt nous occuper de Dar es Salam !» Cette phrase d’Ibrahima Kourouma, ministre de la ville et de l’aménagement du territoire qui sonne comme une menace inquiète les habitants de Dar-es-salam. Plus de 200 familles sont concernées par ce déguerpissement. Elles exigent un dédommagement conséquent avant de quitter les lieux. 


Les riverains de la décharge de Dar es salam dans la commune de Ratoma sont dans le collimateur des autorités. Gardant encore le souvenir de Kaporo rails, Kipé2, Koloma 1, où le gouvernement a procédé au déguerpissement des occupants, les habitants de Dar es Salam sont inquiets. Rencontré devant sa maison, ce père de 6 enfants réclame un dédommagement de plus de 20 millions francs guinéens avant de le déguerpir de son domicile. Il demande l’implication du Président de la république. 

 « Depuis 1988 j’habite à Dar-es-salam. Ce sont les coutumiers qui nous ont vendu le terrain. Nous sommes prêts pour le déguerpissement mais l’Etat doit nous dédommager. Mais pas avec les 20 millions qu’il nous a promis. Nous n’en voulons plus puisque cette somme ne permettra pas d’acheter un nouveau terrain et construire une maison.  Quand on nous avait demandé de quitter les lieux après le drame en 2018, je suis allé jusqu’au ministère de la décentralisation pour montrer les papiers de notre parcelle. Les gens pensaient que le président allait satisfaire la population après la mort de 9 personnes. On demande à l’Etat de prendre des mesures d’accompagnement. Alpha Condé devrait prendre une bonne décision avant de déguerpir les pauvres citoyens », a déclaré Aboubacar Soumah. 

Rencontré, le Chef de quartier de Dar-es-salam2 a sollicité auprès du ministre d’Ibrahima Kourouma de l’aide pour le dédommagement des citoyens.  

« Le Président Alpha Condé est arrivé au pouvoir, il a trouvé qu’on exploitait, peut-être on ne lui a pas expliqué comment ça s’était passé. C’est quand il y a eu éboulement, que tout le monde a fixé ses yeux vers ici, sinon personne ne regardait par-là. L’Etat, ce que nous lui demandons, c’est de nous aider à ce que les gens qui sont là soient dédommagés. Mais à chaque fois on me dit non ! Vous êtes installés illégalement vous devez quitter, nous n’avons rien à vous donner. Nous demandons au ministre de dire au Président de penser aux pauvres citoyens. Il n’y a que des veuves, des orphelins, ils n’ont pas les moyens. Si on les déguerpis ça serait comme Kaporo-rails. Le pays n’est pas entièrement construit. Au lieu que les travailleurs des ministères restent au ministère là-bas sous les climatiseurs, ils n’ont qu’à sortir.  Toutes les terres du pays appartiennent au Gouvernement, ils n’ont qu’à faire le lotissement partout, que ça soit dans la brousse ou en ville », a lancé Charles Damba. 

 

Bah Aissatou

Pour Africaguinee.com

Tél. : (+224) 655 31 11 14

Créé le 7 avril 2019 12:51

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