Déguerpissement-Boké : Affrontements entre femmes et forces de l’ordre…
BOKE-La commune urbaine de Boké -zone minière par excellence- a connu des agitations ce mercredi 14 avril 2021. Des femmes vendeuses appuyées par des conducteurs de taximotos déguerpis aux alentours du marché central de GOREYE, ont manifesté contre les autorités préfectorales. Cette manifestation spontanée a viré en heurts entre manifestants et forces de l'ordre, a-t-on constaté.
Ce matin, boutiquiers, magasiniers et étalagistes ainsi que les motards ont brisé la peur pour protester contre les bavures policières. Ces manifestants enragés dénoncent les agissements des policiers qui, selon eux, sèment la terreur au marché.
Sur les lieux, un important dispositif sécuritaire composé de policiers a été déployé. Ils ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule de manifestants.
« Si je dis que nous ne souffrons pas je vous aurais menti. Normalement, si tu dois déguerpir une personne, tu dois lui trouver un autre endroit où la recaser. Nous n’avons pas de places à 400 bâtiments parce que les places sont réservées là-bas. Comment allons-nous faire ? », s'est indignée une manifestante.
Le marché de GOREYE est considéré comme l’un des plus grands centres économiques de la préfecture de Boké. Ceux qui ont été déguerpis ont du mal à accepter leur sort.
« Nos mari ne travaillent pas. Durant ce mois de ramadan, c’est nous qui assurons la dépense. Ils nous ont sommés de quitter les lieux de gré ou de force. Les agents sont venus nous dire que c’est le préfet qui les a ordonnés. Ils ont lancé du gaz lacrymogène contre nous, chose que nous déplorons. Nous demandons au Président de la république de s’impliquer en personne pour le cas de Boké », a hurlé une femme dans la foule.
Aux dernières nouvelles, deux femmes tombées en syncope, auraient été conduites d’urgence à l’hôpital régional de Boké.
Affaire à suivre….
De Boké, OUMAR SORY CAMARA
Pour Africaguinee.com
Créé le 14 avril 2021 15:34
Nous vous proposons aussi
TAGS
étiquettes: Boké, Déguerpissement, Echos de nos régions