Défis de l’exploitation minière : la GIZ accompagne l’ITIE-Guinée…

CONAKRY-Le comité de pilotage de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives ITIE-Guinée s’est réuni ce vendredi 27 septembre 2019 pour l’approbation des procès-verbaux des réunions des 22 août et 10 septembre 2019, a-t-on constaté. A cours de cette rencontre, il a été aussi question de faire la restitution de la deuxième étape de la réalisation de l’étude relative à l’évaluation des résultats et l’impact de l’ITIE ainsi que le renforcement des capacités des membres du groupe multipartite et du secrétariat exécutif dans la mise en œuvre de l’ITIE en Guinée. Les participants ont également examiné le rapport d’évaluation de l’étude de faisabilité de la mise en place des portails nationaux des données sur les industries extractives.
Ce projet porte sur le programme gouvernance régionale du secteur extractif en Afrique de l’Ouest qui est présent dans les quatre pays membres de l’Union du Fleuve Mano. Il est financé par le gouvernement Allemand et exécuté par la Coopération Allemande GIZ.
Pour le Président du comité de pilotage de l’initiative ITIE en Guinée, l’étude qui a été présentée au cours de cet atelier a commencé par une enquête. Selon Sadou Nimaga, avant de faire l’état des lieux les enquêteurs sont allés d’abord faire une enquête d’opinion auprès des différents acteurs dans certaines villes minières. C’est pourquoi, dit-il, l’étude a montré qu’il faut améliorer la communication.
« La réunion d’aujourd’hui était en partie concernée à la présentation de ces résultats qui démontrent que des efforts de communication doivent encore être faits. Des efforts de transparence sont à faire également pour qu’aussi bien au ministère des mines qui gère la politique minière que les autres ministères également impliqués comme les ministères de l’environnement, de la décentralisation, du budget, de l’économie et des finances ainsi que tous les ministères en charge des infrastructures qui accompagnent le secteur minier, devraient être là pour participer à la promotion de la politique du développement économique », a expliqué le secrétaire général du ministère des mines et de la géologie.
L’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) est présente en Guinée depuis 2005. Cette initiative a été mise en place pour que les communautés à la base puissent bénéficier des retombées de la manne financière qui découle de la production minière. Elle vise à lutter pour que ces communautés soient dédommagées de tous les coups qu’elles reçoivent dans la chaine d’exploitation.
« L’impact est que les sociétés minières contribuent au développement local. Ces sociétés le font suite à leur devoir contractuel mais aussi à leur engagement volontaire. ITIE va mettre en place un système qui va permettre non seulement à la société civile, aux sociétés minières et à l’administration de converger leurs forces, de faire une synergie pour que les communautés à la base soient beaucoup plus prises en compte dans les engagements du gouvernement », a aussi expliqué René Maurice Sylla, Chargé de suivi et évaluation au sein du secrétariat exécutif de l’ITIE.
L’enquêteur qui a été engagé par le GIZ pour réaliser ces études sur le terrain a détecté plusieurs manquements. Mais le plus important pour Richard R. Dion, c’est le déficit de communication.
« Je dirais franchement il serait très difficile de voir s’il y a un impact. Depuis 15 ans que le processus ITIE existe en Guinée, je crois que l’impact est plutôt ici à Conakry, c’est plutôt dans système de la gouvernance, il y a plusieurs choses dans ce sens mais ce sont des choses qui sont très importantes et elles ne sont pas très visibles surtout dans la région. Pour moi le plus grand défi de chaque pays qui utilise le processus ITIE c’est plutôt avec la communication. Il y a plusieurs possibilités dans l’avenir comme l’ANAFIC et je crois que le gouvernement pourrait utiliser ces opportunités pour faire un travail transparent et quelque chose de signifiant surtout avec les projets économiques. Je crois qu’en fin les gens vont voir les résultats », a démontré cet expert tout en donnant quelques conseils aux autorités guinéennes.
« Pour moi, les résultats qui sont les plus importants est que les communautés à la base arrivent à surmonter les questions d’éducation, de santé, d’infrastructures. C’est ça l’impact qu’on peut voir et qui soit satisfaisant. Que le gouvernement utilise ça aussi dans le bon sens pour améliorer les conditions de vie des gens », a-t-il recommandé.
Oumar Bady Diallo
Pour Africaguinee.com
Tel: (00244) 666 134 023
Créé le 28 septembre 2019 13:47Nous vous proposons aussi
TAGS
étiquettes: GIZ