Damantang sur les cas d’assassinats: « il faut chercher à savoir à qui profite le crime… »

Damantang Albert Camara, ministre de la sécurité et de la protection civile

CONAKRY-Le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile a réagi sur les nombreux cas de meurtres enregistrés à Conakry, notamment dans la commune de Ratoma pendant les manifestations. Interpelé sur ce sujet d’actualité dans une interview accordée à notre rédaction, Damantang Albert Camara n’a pas fait dans la langue de bois.


Alors que certains parlent aujourd’hui de la présence d’un « escadron de la mort » dans la commune de Ratoma, il a martelé que le premier perdant dans ces histoires d’assassinats, c’est bien l’Etat guinéen pour plusieurs raisons qu’il  a développé.  Le ministre de la Sécurité prévient cependant, qu’à un moment donné, il faut chercher à savoir à qui profite le crime. Extrait.

« Je ne dédouane personne tout comme je n’accuse personne. Je dis simplement que, mis à part les victimes et leurs familles, le premier perdant dans ces histoires d’assassinat, c’est bien l’Etat guinéen, c’est bien le gouvernement guinéen. Vouloir justifier ou donner des explications sur ces crimes aux familles des victimes qui, par le truchement des discours politiques qui exploitent ce genre de situation  font qu’il y a un ressentiment, qu’il y a un Etat qui est contre une partie de la population. Vous avez un ressentiment de certains citoyens vis-à-vis des forces de police, les liens qu’on essaie de tisser entre la police et la population se dissout, vous avez de la tension. Donc l’Etat n’a absolument rien à gagner dans ces morts là.

Au contraire, à moment donné il faut chercher à savoir à qui profite le crime. Qui a intérêt à ce qu’il y ait des morts dans les manifestations ? Qui a intérêt à ce qu’il y ait la tension entre les populations et les forces de police ? Qui a intérêt à salir le gouvernement guinéen avec ça ? Ce n’est pas le gouvernement. Parce que sincèrement, j’ai beau chercher, je ne vois pas ce que ça nous apporte. Ça n’effraie pas les manifestants. Les manifestations ont toujours continué. Ce n’est pas parce qu’il y a un mort ou plus que les gens ont cessé de manifester. Je crois que l’idée n’est pas  non plus d’éliminer l’électorat d’un candidat, on n’est très loin du compte. Donc je ne vois pas ce que l’Etat a, à gagner dedans. Il faut être très serein par rapport à ça. Quelque soit les personnes qui commettent ces actes, que ce soit des militaires, des policiers, des gendarmes ou des civils, ils le font dans un but bien précis. L’intelligence voudrait qu’on se mette ensemble, et nous, et les familles des victimes ainsi qu’à la chapelle à laquelle ils appartiennent, pour retrouver ces coupables.

Je suis convaincu qu’il n’y a pas un plan organisé visant à éliminer un certain nombre de personnes. Ces pauvres personnes qui meurent ne représentent pas une menace politique en tant que telle. Ce ne sont pas des leaders, ce ne sont pas des assassins ni des personnes influentes  qui pourraient justifier qu’on les tue. NON. C’est fait à dessein ».

A suivre…

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 311 112

Créé le 6 décembre 2019 12:15

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