Damantang Camara parle : « Mes pires moments dans le Gouvernement… »

Damantang Albert Camara, ancien porte-parole du Gouvernement

CONAKRY-Quatre mois après son départ du Gouvernement, Damantang Albert Camara, vient de livrer quelques confidences sur ses pires moments en tant que porte-parole.


L’ancien ministre de l’enseignement technique, de la formation professionnelle de l’emploi et du travail vient de révéler que ce qui a été le plus difficile pour lui dans sa fonction de porte voix du Gouvernement était de communiquer sur les cas de morts lorsqu’il y a des manifestations.

« Vous devez manier un certain équilibre en évitant d’exacerber la colère en disant la vérité ou se rapprocher plus de la vérité. Eviter de mentir parce que le mensonge est une prison. Parce qu’il faut le reconnaître, on n’a pas la culture de la redevabilité. Donc, apprendre à chacun de mes partenaires, au gouvernement et dans les centres de décisions qu’il faut être capable d’expliquer ce qui s’est passé immédiatement après l’évènement, ça été un gros challenge. Lors qu’on vous oblige à expliquer ce qui s’est passé, à un moment donné, vous êtes obligés de faire attention parce que c’est vous qui allez dire comment ça s’est passé », explique M. Camara sur Espace Tv.

Damantang Albert Camara qui a battu le record de longévité dans le Gouvernement d’Alpha Condé (7 ans) explique qu’il était obligé dès fois de se rendre dans les morgues. Le désormais ministre conseiller à la Présidence précise que ce sont des choses qui marquent à vie.  L’ancien ministre de l’enseignement technique précise que lorsque le journaliste Mohamed Koula Diallo a été tué, il a été le premier à voir son cadavre à la morgue.

« Vous êtes obligés de prendre la parole et de défendre une position quelle qu’elle soit. Après la politique peut faire son travail. Il y a des moments où j’allais à la morgue pour vérifier est-ce que c’est des morts par balles ou non. Mohamed Koula j’ai été le premier à voir son cadavre. Vous ne pouvez pas vous départir de ça. Et c’est la mort d’un être humain et des fois c’est un gamin de 11 à 14 ans. Tout le reste se gère. C’est la politique, ça fait  partie des fonctions, vous prenez des coups, vous en donnez et puis l’Etat continue. Nous ne sommes que des rouages. Là ce sont des choses qui vous marquent à vie. Je crois qu’on ne peut pas voir pire que ça », confie-t-il.

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 311 112

  

 

Créé le 29 août 2018 13:36

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