Damantang Albert Camara : «Les négociations avec les syndicats… » (interview)

Damantang Albert Camara, Ministre Porte-Parole du Gouvernement guinéen

CONAKRY- Pourrait-on s’attendre à une reprise des cours en Guinée ce Lundi 20 février 2017 ? Malgré la pression et la détermination du mouvement syndical, le Gouvernement guinéen affiche une certaine sérénité. Le Ministre porte-parole du Gouvernement, Damantang Albert Camara revient ici sur les négociations avec les syndicats. Exclusif !!!


 

AFRICAGUINEE.COM : Monsieur le ministre bonjour ! Où en êtes-vous dans les négociations avec les syndicalistes ?

On continue à avancer pas à pas sur chaque point de manière à être sûr que toutes les parties sont satisfaites et qu’il n’y ait plus d’incompréhension par la suite. Les techniciens du budget et de la fonction publique ainsi que les syndicats sont en train de travailler conformément à ce que le Président de la République avait demandé : sur toutes les hypothèses possibles pour rester dans l’esprit des accords, à savoir éviter une explosion de la masse salariale tout en prenant en compte les inquiétudes administratives des syndicalistes. Les choses avancent peut-être lentement, mais elles avancent quand même. Et au moins à la fin on sera sûr que ce qui est conclu sera profitable aux uns et aux autres et surtout sera applicable.

Peut-on s’attendre à la reprise des cours ce lundi 20 février ?

Nous l’espérons, mais tout dépendra de la fin de cette journée. Nous avons encore la journée de dimanche. Mais notre horizon n’est pas un jour particulier. La limite que nous nous traçons c’est celle qui viendra au moment où nous serons mis vraiment d’accord sans incompréhension et qu’il n’y ait pas une tendance syndicale qui se démarque des autres en disant qu’elle n’est pas satisfaite. Il est important que tout le monde soit d’accord. Que ce soit lundi, mardi ou mercredi, nous ne sommes pas en train de courir, nous ne serons pas soumis à la dictature de l’urgence, ni les syndicats, ni nous. Notre souhait est qu’ils annoncent qu’aujourd’hui même que la grève est suspendue dès l’instant où nous avons fait énormément d’avancées. Maintenant la balle est dans leur camp.

Les élèves et étudiants menacent de manifester ce lundi si une solution de sortie de crise n’est trouvée d’ici là. Ne peut-on pas craindre de nouvelles violences ?

Cette inquiétude des élèves et des étudiants est légitime. Mais pour autant elle ne résout rien. Je crois qu’il y a environ un an lorsqu’Ebola frappait notre pays, l’année scolaire a été suspendue pratiquement quatre mois puisque la rentrée qui était prévue en octobre a eu lieu en janvier. Ce retard a été rattrapé sans aucun problème. Nous avons eu pratiquement l’année la plus apaisée et peut-être la mieux organisée depuis que nous sommes arrivés. Donc, cette inquiétude est légitime mais cette précipitation à manifester et à encore prendre le risque de violence ou d’autres actions inappropriées me parait un peu précipitée de la part des élèves et des étudiants, même si je les comprends.

Avez-vous espoir qu’on puisse trouver enfin un terrain d’entente ce week-end et que les cours reprennent en début de semaine prochaine ?

Jusqu’à présent nous avons toujours trouvé des solutions. Mais encore une fois, nous ne nous fixons pas un horizon. Nous souhaitons que la grève s’arrête immédiatement. C’est dommage qu’il n’y ait pas cours dimanche mais  par exemple  on aurait aimé qu’elle s’arrête aujourd’hui pour que demain les cours puissent reprendre. Si c’est lundi tant mieux, si ça doit se faire après lundi, que les gens le comprennent et qu’ils patientent.

 

Entretien réalisé par Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel .: (00224) 655 311 112 

Créé le 19 février 2017 09:29

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