Culture: Boubacar Bah remporte un trophée au Festig-Théâtre de Dakar…

DAKAR- A l’occasion de la troisième édition du Festival International de Théâtre à Guédiawaye (Festig-Théâtre), l’artiste comédien, dramaturge et metteur en scène guinéen, Boubacar Bah a remporté un prix. A ce rendez-vous des amoureux du théâtre, tenu du 10 au 15 mai dernier à Dakar, cet homme de culture a dignement représenté la Guinée. Plus 200 festivaliers venus de la Côté Ivoire, de la Belgique, de la Guinée ont participé à cette troisième édition. Avec sa compagnie culturelle « les messagers du temps », Boubacar Bah a hissé haut le tricolore guinéen. Jeudi dernier, il était dans les locaux d’Africaguinee.com. Entretien !

AFRICAGUINEE.COM : Vous venez de ramener un trophée au « Festig-Théâtre ». Que représente ce prix pour vous ?

BOUBACAR BAH : C’est à l’occasion de la 3^e édition du festival international de théâtre de Guediawaye qu’on appelle « festig théâtre », que j’ai eu ce prix. Ce prix pour moi est une récompense, une reconnaissance du théâtre Guinéen à ce festival tenu Dakar. Depuis sa première édition, la Guinée a toujours été présente. Personnellement, j’ai pris part aux trois éditions. Lors de cette 3^e édition, la Guinée a été honorée à travers ce trophée de reconnaissance qui m’a été décerné.

Qu’est-ce qui vous a permis de gagner ce prix selon vous?

Je n’ai pas de secret particulier. Dans toute œuvre, c’est le sérieux, le travail, la persévérance et surtout le sens d’écoute. Parce que j’écoute beaucoup. Si on doit parler de secrets, ce sont les miens dans le travail.

Avez-vous bénéficié de l’accompagnement des autorités guinéennes ?

Vraiment, on n’a pas eu d’accompagnement. Pourtant, tout ce que le ministre en charge de la Culture nous a demandé, on l’a rempli. Nous avons réuni toutes les conditions pour avoir les billets d’avion pour voyager. Mais très malheureusement, à la dernière minute on nous a fait savoir que Ministre a bloqué toutes les subventions et les accompagnements pour les artistes au niveau du FODAC (Fonds d’aide aux artistes et à la culture, Ndlr).

Nous sommes partis à ce festival presque sans rien en terme d’accompagnement de l’Etat. Mais fort heureusement, on est revenus en héros en remportant ce trophée. Je profite aussi pour vous dire que c’est le septième trophée que je viens de remporter dans ma jeune carrière de dramaturge.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées à ce festival ?

L’une des difficultés majeures que nous avons rencontrées est le fait par exemple qu’on n’avait pas d’ordre de mission officiel venant du Gouvernement guinéen. Parce que si c’est l’État qui te donne un ordre de mission, c’est différent de si tu pars de ton propre initiative. Donc, au Sénégal, ils nous ont un peu fatigués par rapport à l’ordre de mission. Mais nous avons pu surmonter les difficultés. L’autre difficulté, la demande que j’aie déposée au ministère de la Culture et au Fodac pour l’acquisition de 3 billets d’avion dont un pour l’administrateur et deux pour les comédiens, n’a pas prospéré.

Avez-vous un appel à lancer à l’endroit des autorités?

Je n’ai pas beaucoup de choses à dire. Mon seul message, c’est de demander au ministère de la Culture particulièrement, à toutes les autorités en général, d’accompagner les hommes de Culture. II y a beaucoup de talents. Dans ces différentes compétitions auxquelles nous prenons part, nous représentons le tricolore. C’est l’image de la Guinée qu’on voit avant tout, nous partons pour représenter la Guinée toute entière. Donc, il faut que les autorités se mobilisent pour accompagner les artistes.