Crimes sous Alpha Condé : Quel est le degré d’implication des forces spéciales?

Des éléments du Groupement des forces spéciales, unité d'élite de l'armée guinéenne qui a renversé Alpha Condé

CONAKRY-Quel est le niveau d’implication du Groupement des Forces Spéciales (GFS) dans les crimes et exactions commis sous le régime d’Alpha Condé ? Maître William Bourdon et Vincent Brengarth, avocats internationaux du FNDC, le front qui s’était opposé au troisième mandat d’Alpha Condé, viennent de lever un coin du voile.


Les GFS, est une unité d’élite de l’armée guinéenne dont les éléments sont ultra entrainés et équipés. Elle a mené l’assaut le 05 septembre dernier, visant le palais Sékhoutouréyah. Une opération dirigée par Mamadi Doumbouya (actuel président de la transition) et qui s’était soldée par la capture d’Alpha Condé, renversé aussitôt.

Alors que la justice guinéenne vient d’engager des enquêtes en vue de faire la lumière sur les crimes commis ces dix dernières années en Guinée, la défense du FNDC vient de jeter un pavé dans la mare.

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Dans le document qu’ils ont transmis vendredi 21 janvier 22, au procureur Général Charles Alphonse Wright, maître William Bourdon et Vincent Brengarth ont évoqué dans une certaine mesure le rôle qu’auraient joué les forces spéciales dans ces spirales d’exaction. Dans le sillage de la contestation anti troisième mandat, ils précisent :

« Des postes armés militaires (PA) ont été installés en plusieurs endroits de la capitale Conakry, le déploiement des unités d'élite de l'armée Guinéenne comme entre autres : le bataillon autonome des troupes aéroportées (BATA) et les forces spéciales ».  

Pour quel but ? Le document mentionne que : « C’est pour intimider et dissuader les personnes qui oseraient manifester pacifiquement leur opposition au pouvoir en portant des revendications politiques, syndicales, sociales et économiques dans la rue ou sur la place publique ».

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Dans un entretien accordé à Africaguinee.com en octobre dernier, Fabien Offner de l’ONG Amnesty International indiquait que leur organisation avait recueilli des dizaines de témoignages, des photos, des vidéos, permettant de constater de manière assez claire que des FDS (forces de défense et de sécurité) ont été impliquées de façon extrêmement grave dans la mort de dizaines de manifestants. Il précisait toutefois, qu’ils ne disposaient pas d’éléments qui laissent penser que les Forces Spéciales ont été impliquées. En revanche, précisait-il, un certain nombre de tireurs qui sont chaque fois impliqués dans les manifestations, étaient cagoulés.

« Cette question que tout le monde se pose parlant des Forces spéciales, par rapport aux enquêtes que nous avons mené, certains FDS (forces de défense et de sécurité) étaient cagoulés.  Nous avons d’ailleurs demandé dans notre rapport (Marcher et Mourir), que les FDS n’aient plus le droit d’être déployées avec des éléments cagoulés. Parce que ceci est contraire au Droit International, notamment au droit de la commission africaine des droits de l’homme et des peuples », indiquait le chercheur à Amnesty International.

Dossier à suivre…

 

Africaguinee.com

Créé le 22 janvier 2022 21:58

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