Crimée : après le référendum, Obama menace Poutine de nouvelles sanctions

3448658_3_d4d9_vladmir-poutine-et-barack-obama-le-17-juin_caf2f8c64e9cb1de9fd1480ae3170d94

Les pays occidentaux ont condamné le référendum organisé en Crimée dimanche 16 mars, au cours duquel 95 % des participants ont exprimé leur souhait de rejoindre la Russie. Dès la fermeture des bureaux de vote, des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Simferopol et de Sébastopol, agitant des drapeaux russes pour fêter cette victoire des pro-Russes.


 

Le Parlement de Crimée a annoncé qu'il allait demander lundi son rattachement à la Russie. En réponse, le vice-président de la Douma, la chambre basse du parlement russe, a déclaré que les parlementaires allaient prendre dans un « très proche avenir » les décisions législatives nécessaires.

Pendant ce temps-là, les Etats-Unis ont officiellement rejetté un scrutin « contraire à la Constitution ukrainienne », organisé « sous des menaces de violences » de la part de la Russie, selon la Maison Blanche. « Les actes de la Russie sont dangereux et déstabilisants », a insisté la présidence américaine dans un communiqué.

OBAMA PRÉVIENT POUTINE

Le président américain Barack Obama s'est entretenu dimanche soir au téléphone avec son homologue russe, Vladimir Poutine. Barack Obama a « insisté sur le fait que les actes de la Russie constituaient une violation de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine et que, en coordination avec nos partenaires européens, nous sommes prêts à imposer des coûts additionnels à la Russie pour ses actions », a rapporté la Maison Blanche.

Crimée : Moscou met son veto à une résolution de l’ONU

Pas de surprise au Conseil de sécurité de l’ONU ce samedi autour du projet de résolution précisant que le référendum prévu en Crimée n’a “aucune validité”. Fort de son droit de veto en tant que membre permanent, la Russie, a bien sûr empêché l’adoption du texte, mais elle s’est vue isolée. Même la Chine, qui s’allie souvent à la Russie au Conseil de sécurité, n’a pas voté contre. Elle s’est abstenue. L’ambassadeur chinois a expliqué que son pays avait toujours respecté la souveraineté et l’intégrité territoriale des États”. Le projet de résolution américain était co-parrainé par une trentaine de nations, dont des pays européens et le Japon. Avec AFP

« Le président Obama a souligné que le 'référendum' en Crimée, qui violait la Constitution ukrainienne et survenait sous la contrainte de l'intervention militaire russe, ne serait jamais reconnu par les Etats-Unis et la communauté internationale », a encore indiqué la Maison Blanche

Obama a également déclaré au président russe que la crise pouvait encore être résolue par la voie diplomatique, à condition que l'armée russe cesse ses « incursions » en Ukraine. Au téléphone, Vladimir Poutine a de son coté défendu un référendum « pleinement conforme au droit international ».

« FARCE DÉMOCRATIQUE »

L'Union européenne a officiellement condamné dimanche le scrutin, le jugeant « illégal et illégitime », confirmant que des sanctions seraient décidées lundi. « Le résultat [du vote] ne sera pas reconnu », ont déclaré les présidents du Conseil européen et de la Commission, Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso, dans un communiqué commun.

Laurent Fabius, chef de la diplomatie française a dénoncé un vote « illégal ». « La France appelle la Fédération de Russie à prendre immédiatement des mesures qui permettent d'éviter une escalade inutile et dangereuse en Ukraine », a-t-il ajouté. La Grande-Bretagne a condamné un scrutin qu'elle qualifie de « farce de la pratique démocratique ». L'Italie a, elle, tenu à réaffirmer que « tous les canaux diplomatiques restent ouverts » à condition que « la Russie » « n'annexe pas la Crimée ».

SANCTIONS CIBLÉES DE L'UE

Les ministres des affaires étrangères européens vont se réunir lundi et devraient s'entendre sur des sanctions ciblées, sous forme de gels d'avoirs et restrictions de visas, si la Russie n'engage pas rapidement une « désescalade » de la tension.

Les ambassadeurs des 28 auprès de l'UE devaient se réunir dimanche en fin d'après-midi pour établir une liste de responsables russes et ukrainiens pro-russes visés par ces sanctions. Cette liste ne sera pas dévoilée avant la tenue de la réunion des ministres, lundi à 9 h 30.

 

Tous les pays européens ne sont pas convaincus de l'opportunité de ces sanctions. La Bulgarie notamment a exprimé ses réticences. « Avec quelques autres pays de l'Union européenne (UE), nous sommes parmi les moins intéressés par des sanctions », a déclaré le chef du gouvernement bulgare.

Pays voisin, la Roumanie s'est montrée très inquiète par la tournure du vote en Crimée. « Si nous acceptions un tel précédent, basé sur une intervention armée, les frontières en Europe et dans cette région voleraient en éclat », a déclaré le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, dont le pays est voisin de l'Ukraine. « Nous avons le devoir d'être très fermes face à la Russie ».

RENFORCER LA PRÉSENCE DE L'OSCE

La chancelière allemande Angela Merkel s'est entretenue dimanche par téléphone avec Vladimir Poutine, à la demande de l'Allemagne. « Un échange constructif d'opinions a eu lieu au sujet de l'envoi possible en Ukraine d'une mission massive de l'OSCE [Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe] pour observer la situation », a rapporté le Kremlin.

Depuis Berlin, la chancellerie a expliqué que Mme Merkel a proposé « que la présence actuelle de l'OSCE en Ukraine soit élargie rapidement et qu'un nombre plus important d'observateurs soient envoyés sur les points chauds, notamment à l'est du pays. Une telle décision devrait être adoptée avec une majorité aussi large que possible lors de la réunion du conseil permanent de l'OSCE à Vienne » qui se tient lundi.

 

Source: le monde.fr

Créé le 17 mars 2014 08:47

Nous vous proposons aussi

TAGS

étiquettes:

TOTAL

ECOBANK

UNICEF

LONAGUI

LafargeHolcim

cbg_gif_300x300

CBG

UBA

smb-2

Consortium SMB-Winning

Annonces

Recommandé pour vous

Annonces

Siège de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS)