Côte d’Ivoire : le fils de Laurent Gbagbo arrêté à l’aéroport d’Abidjan
ABIDJAN-Michel Gbagbo, le fils de l'ancien président Laurent Gbagbo, a été arrêté à l'aéroport d'Abidjan alors qu'il cherchait à se rendre en France pour répondre à une convocation de la justice française.
Le fils de l'ancien président Laurent Gbagbo, Michel Gbagbo, cherchait à se rendre en France pour répondre à une convocation de la justice française. La police l'à été arrêté à l'aéroport d'Abidjan peu avant son départ.
Agé de 42 ans, Michel Gbagbo a été conduit au siège de la direction de la surveillance du territoire (DST) où il est actuellement interrogé. Il était, selon le commissaire qui l'a reçu, "frappé d'une interdiction de sortie du territoire".
L'avocat conteste un abus de droit
L'avocat de Michel Gbagbo affirme qu'aucune ordonnance d'interdiction de voyager n'a été prise par le juge d'instruction ou la chambre d'accusation. Son client est normalement donc libre de venir et partir. Il doit cependant indiquer quand il part. "L'arrestation de Michel est un abus de droit, une violation flagrante de ses droits, qui ne repose sur aucun fondement juridique", a-t-il affirmé, estimant qu'"il n'y a pas infraction à répondre à une convocation de la justice française".
Plus tôt dans la journée, le parquet général près de la Cour d'Assises d'Abidjan avait fait savoir qu'il n'autorisait pas Michel Gbagbo à quitter la Côte d'Ivoire, au motif qu'un déplacement "hors du territoire national" risquait de "compromettre la bonne tenue" d'une session d'assises "bientôt" organisée.
Une convocation au tribunal de grande instance de Paris
Le juge d'instruction du Tribunal de grande instance de Paris à convoqué Gbagbo dans le cadre d'une affaire l'opposant à "Guillaume Soro", le président de l'assemblée nationale ivoirienne. Michel Gbagbo avait été arrêté avec son père le 11 avril 2011 à Abidjan, au moment de la chute de l'ancien président.
Accusé notamment d'"atteinte à la défense nationale" et d'"attentat ou complot contre l'autorité de l'Etat", il a bénéficié en juillet 2013 de la liberté provisoire, en compagnie de 12 autres détenus, au nom de l'"apaisement".
Une plainte pour "traitement dégradant et inhumain"
Titulaire d'un double passeport Franco-Ivoirien, Michel Gbagbo, incarcéré dans le nord du pays, avait porté plainte en France contre Guillaume Soro et les "ComZon" (ex-chefs rebelles) pour "traitement dégradant et inhumain". Début novembre, il avait déjà été empêché de prendre l'avion à Abidjan alors qu'il souhaitait répondre à une convocation de la justice française.
AFP
Créé le 16 février 2014 21:01Nous vous proposons aussi
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