Construction de raffineries en Guinée : Les autorités de la transition lancent un appel…

CONAKRY-La construction des raffineries est l’une des priorités des autorités de la transition dans leur programme de transformation de l’industrie minière. L’objectif est de booster de manière significative les revenus tirés de l’exploitation des ressources minières et créer des emplois locaux.

L’enclenchement de ce processus est parti du constat selon lequel, la Guinée considérée comme un scandale géologique, ne tire qu’une broutille de l’exploitation des ressources tirées de son sous-sol. En exemple, en 2022 le secteur minier a rapporté à la Guinée moins de 700 millions dollars us. Une « insulte », a fustigé récemment le Premier ministre alors que le ministre des Mines et de la Géologie prévient que les mines ne vont jamais profiter à la Guinée si on ne transforme pas sur place les matières bruts en produits semi-finis.

« Il faut transformer la bauxite en alumine. Pour l’année 2022, le secteur minier n’a pas fait plus de 650 millions de dollars », s’offusque Moussa Magassouba, lors d’un tête-à-tête avec le vice-président de la Banque mondiale, Ousmane Diagana en séjour en Guinée.

Les autorités de la transition reprochent à certaines compagnies minières d’avoir signé des conventions de base avec l’Etat qu’elles n’ont pas respectées. Elles pointent notamment les obligations de transformer la part de bauxite.

«Les recettes minières allaient partir de moins de 650 millions de dollars à 1,3 milliards de dollars pour l’exercice 2022. D’où la nécessité de continuer à suivre cet élément stratégique, transformer la bauxite en alumine à travers la construction des raffineries tel que mentionné dans les conventions de base de chaque société minière. Ceci reste une priorité », indique le ministre Moussa Magassouba.

Cependant, la concrétisation de cette ambition se heurte à une difficulté majeure. La Guinée ne dispose pas de capacités techniques pour analyser les études de faisabilité proposées par les compagnies minières. Le Gouvernement sollicite l’appui de la Banque mondiale dans ce processus.

« Il faut le reconnaître, l’administration guinéenne est en manque de capacité technique d’analyser les études de faisabilité proposées par les sociétés minières. D’où la nécessité d’être accompagnée d’un point de vue technique pour évaluer ces études de faisabilité pour les raffineries pour savoir si elles sont réalistes ou elles sont pragmatiques », sollicite le ministre Magassouba, qui précise que la Guinée a obtenu l’approbation de la Banque Mondiale d’avoir une assistance technique dans les discussions avec les sociétés minières.

 

Dansa Camara

Pour Africaguinee.com

Créé le 18 juillet 2023 10:56