Condamnation des militants du RPG à Kankan : Le procureur William Fernandez précise…
KANKAN-Accusé d’avoir ordonné des arrestations arbitraires dans l’affaire Nionsomordou, le Procureur Général près de la Cour d’Appel de Kankan vient d’apporter des précisions sur la condamnation de plusieurs militants du parti au Pouvoir.
Ce dossier concerne les violences meurtrières ayant opposé des militants du militants du RPG arc en ciel à Nionsomoridou, autour d’une histoire de partage de motos. Plusieurs personnes avaient été interpelées puis déférées devant la Cour d’Appel de Kankan. D’autres qui avaient fui ont été condamnés par contumace. Cette affaire a refait surface cette semaine quand plusieurs femmes de la localité de Nionsomoridou ont manifesté à Nzérékoré pour dénoncer l’arrestation d’un sage du village qui serait impliqué dans ces violences meurtrières.
Joint au téléphone ce vendredi 27 janvier par la rédaction d’africaguinée.com depuis Kankan, M. FERNADEZ a expliqué que dans le dossier de Nionsomoridou les personnes poursuivies ont été condamnées ou acquittées par la Cour. Par contre les personnes renvoyées devant la Cour qui ne sont pas venues à l’audience ont été condamnées par contumace. Selon le Procureur la cour a décerné des mandats contre ces personnes.
« Les audiences étaient ouvertes, il y’avait des avocats qui ont bien défendu les personnes qui ont accepté de venir. Ceux qui ne sont pas venus ont été condamnés. Moi ce sont les mandats là que je suis en train d’exécuter. Parce que qu’après le jugement, plusieurs fois les échos me sont parvenues que ceux qui ne sont pas venus au jugement, sont depuis rentrés du Libéria, de la côte d’Ivoire, de Nzérékoré ou ils étaient partis se cacher dans leur village en train de se taper la poitrine devant les victimes. C’est pour éviter des problèmes que nous avons dit qu’on va les amener devant la Cour. On a donc arrêté une personne », nous a confié le procureur général de la cour d’appel de Kankan, déplorant cependant la « maladresse » des gendarmes qui ont arrêté le vieux SOUARE lors d’une cérémonie de sacrifice à l’ossud (Nzérékoré).
« Laye SOUARE qu’on est allé arrêter maladroitement dans une cérémonie où il ne fallait pas aller parce que c’était une cérémonie funèbre, dès qu’on m’a appelé pour me dire que les agents ont commis cette maladresse, j’ai appelé pour dire d’arrêter. Et celui qu’on est allé arrêter a dit qu’il allait venir de lui-même à Kankan se présenter », a dit William Fernandez.
Une dizaine de personnes ont été condamnées par contumace dans cette affaire. Mais aujourd’hui, un autre problème se pose. Celui des homonomies. « Le problème qui se pose avec ces gens-là c’est sait qu’il y a beaucoup d’homonomies. Il ya beaucoup qui ont les mêmes noms. Même ici on rencontrait deux ou trois personnes qui portaient le même nom. Donc s’il ya un cas comme ça qui est arrivé je ne sais pas. Mais je ne crois pas puisqu’à coté des homonomie là il y a les dates de naissance, les filiations, mêmes les fonctions qui peuvent permettre de faire la différence entre des gens », souligne le procureur Williams FERNADEZ, avant de prévenir.
« Les femmes s’agitent pourquoi ? Pour rien. Nous on ne fait qu’appliquer la loi. Les mouvements qu’on fait moi ça ne me dit rien. Parce que je suis dans mon mode de poursuite d’exécution des documents de la justice. C’est tout ce que j’ai fais. Maintenant comme on est dans les localités où les gens ne veulent pas se conformer à la loi, ça va être un affrontement entre ceux qui ne veulent pas se soumettre à la loi et moi qui suis chargé d’appliquer la loi », prévient le magistrat, confiant avoir ordonné la libération d’une personne à Beyla détenu dans la même affaire.
Combien de personnes ont-elles été condamnées par contumace ? Contacté l’avocat de la défense Maitre WATTARA Aboubacar dit ne pas être au courant.
« Je ne peux rien dire par rapport à ça, puisque le procès par contumace ne s’est pas passé à ma présence. Ceux qui se sont présentés parmi les accusés, j’ai défendu ceux-ci. Après le procès moi j’ai quitté, puisque les accusés qui n’ont pas comparu, ce n’est pas facile pour ne pas dire qu’on ne le pourra pas, donner la parole à l’avocat pour les défendre. Tu défends les personnes qui sont présentes, mais celles qui ne sont pas présentes on ne va pas vous autorisé à parler », rapporte-t-il.
Samouka SOUARE qui était détenu depuis le samedi à Beyla a été libéré ce vendredi 27 janvier 2017 à 11 heures, nous a confié un citoyen de Nionsomoridou. Quant aux femmes qui avaient manifesté pour exiger la libération du vieux arrêté à N’zérékoré ont décampé avant-hier.
SAKOUVOGUI Paul Foromo
Correspondant régional d’Africaguinée.com
A Nzérékoré
Tel : 628 80 17 43
Créé le 28 janvier 2017 12:48Nous vous proposons aussi
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