Conakry : plusieurs blessés à Kaloum lors d’une marche « pacifique »…
CONAKRY-Décidemment les jours passent et se ressemblent dans la capitale guinéenne, Conakry. Après la manifestation des jeunes de plusieurs quartiers de Kaloum contre l’insalubrité en début de semaine,c'est une nouvelle marche qui a dégénéré en affrontements avec les forces de l'ordre.
Ce sont les travailleurs d'une société de gardiennage GS4 Sécurité, qui ont organisé une marche jusqu'à la primature pour revendiquer un meilleur traitement salarial de la part de leur employeur.
Au niveau du pont 8 novembre, ils se sont heurtés à un important dispositif de sécurité qui leur a sommé de rebrousser chemin. Après de chaudes discussions, les marcheurs ont voulu forcer la situation en arguant qu’ils marchent pacifiquement pour réclamer leurs droits.
Les agents de la compagnie mobile d'intervention et de sécurité (CMIS )qui étaient fortement déployés, leur ont barré la route en les dispersant à l’aide des gaz lacrymogène et des coups de matraque.
‘’Ce matin on a pris la route pour rejoindre la ville, au niveau du pont 8 novembre, on a été intercepté par les policiers et les gendarmes qui nous ont intimé de retourner. On leur a dit que nous sommes pacifiques, on a rien gâté. Ils ont opposé un refus catégorique. Subitement les altercations ont commencés entre eux et nous. Ils nous ont frappé avec des matraques, des casques de protection et ils nous ont lancé des gaz lacrymogène’’, explique ce jeune, très essoufflé.
Dans les échauffourées, quelques blessés légers ont enregistrés dans les rangs des manifestants.
Aux urgences de l’hôpital du CHU Donka, notre reporter a constaté au moins trois blessés légers, dont un au niveau du front, l’autre au niveau du Tibia et le troisième à l’avant-bras. Au carrefour de l’hôpital Donka, un important dispositif de sécurité était toujours sur place quand on quittait les lieux (11h GMT).
A noter que ces travailleurs réclament un meilleur traitement salarial. Selon certains manifestants que nous avons interrogés, le salaire mensuel de certains d’entre eux n’atteint pas le SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti) qui est de 450.000 francs guinéens.
‘’Il y a qui sont payés à 350.000GNF, 450 000 ou 550 000. Nous revendiquons juste nos droits, on a rien gâté’’, a confié ce jeune manifestant.
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
Tel : (00224) 655 31 11 12
Créé le 3 juillet 2014 14:45Nous vous proposons aussi
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