Conakry : mobilisation contre les violences faites aux femmes…
CONAKRY- Plusieurs associations guinéennes qui œuvrent dans la lutte pour le droit des femmes se sont mobilisées à l’occasion de la célébration de la Journée Internationale pour l’Elimination de la Violence à l’Egard des Femmes et des Filles ce 25 novembre, pour faire des sensibilisations.
Lors de cette journée, l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication (APAC) et l’Association Femmes, Développement et Droits Humains ont fait visiter plusieurs femmes le commissariat de Matam et la direction d’investigation judiciaire. Cette action de ces deux associations visait à expliquer le rôle de ces services dans la lutte contre les violences qui touchent la couche féminine.
Le chef de la brigade de l’office du genre de l’enfance et des mœurs (OPROGEM), Noba Facinet a, à cette occasion, dénoncé l’impunité et la recrudescence des viols sur mineurs notamment sur des fillettes de 2 ans. Cette année, son service a dénombre 6 cas de viol sur mineurs.
« Si une personne est victime de violence, elle est traumatisée et cela fait un frein au développement de la nation. Nous luttons pour mettre hors d’état de nuire ces auteurs de ces violences en les interpellant et les déférer devant la justice », explique l’Inspecteur Noba.
La Direction d’Investigation Judicaire de Matam, dispose d’une division chargée de traiter les faits liés aux violences faites aux femmes. Selon les statistiques de cette année, au total 8 cas de viol dont 4 sur mineurs, 9 cas de coups et blessures dont un cas entrainant une fausse couche et 1 cas de mariage précoce, ont été enregistrés.
Selon le coordinateur de la direction d’Investigation Judiciaire de Matam, Adjudant Alassane Yattara des femmes sont formées pour la prise en charge médicale et psychologique des victimes.
De son côté, la présidente de l’APAC a interpellé les autorités judiciaires tout en insistant sur l’importance de cette lutte. « Régulièrement on n’est saisie des cas de violence conjugale, sexuelle et des viols sur mineurs. Nous en tant que professionnelles de communication nous participons à vulgariser des questions liées aux violences des femmes », a déclaré Asmaou Barry.
Selon Moussa Yero Bah, présidente de l’Association Femmes, Développement et Droits Humains, cette journée d’alerte consiste à sensibiliser la population, en donnant des conseils autour du thé et dans les mosquées sur les violences aux femmes.
Lors de cette journée Internationale, le secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-Moon a invité les gouvernements à démontrer leur engagement, en augmentant sensiblement leurs dépenses à l’appui des mouvements des femmes et des organisations de la société civile.
BAH Aissatou
Pour africaguinee.com
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Créé le 27 novembre 2016 12:47
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