Conakry : le protocole de Maputo au cœur d’un atelier de formation …

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Conakry- Après les Ong et les institutions républicaines de défense des droits des femmes, l’organisation internationale Make Every Woman Count a offert une formation à une vingtaine des femmes journalistes guinéennes, les 2 et 3 octobre 2020 à Conakry.


Il était question de rehausser la compréhension des participantes venues des médias publics et privés sur le protocole de Maputo et les droits de la femme en matière de Santé sexuelle et reproductive (SSR).

L’initiative de cette formation, selon la chargée de plaidoyer à Make every woman count, découle du fait que les journalistes constituent des acteurs incontournables dans la promotion des droits des femmes.

" On a beaucoup appris des participantes. Elles ont également beaucoup appris sur les communications faites par les différents consultants venus du Sénégal mais également de Conakry. Nous les avons choisies parce que nous avons besoin de faire un plaidoyer pour la vulgarisation du contenu du protocole de Maputo. Donc c'est une cible parfaite et nous espérons qu'après cette formation, désormais, elles tiendront compte des articles du protocole de Maputo pour que les femmes soient mieux informées sur cet outil afin de mieux défendre leurs droits. Notre objectif principal est de documenter les progrès réalisés, les bonnes pratiques, mais également les lacunes pour alerter les gouvernements, les inciter à améliorer leurs efforts dans le domaine de l'égalité des sexes et des droits des femmes", a indiqué Makalé Soumah. 

Le Sénégalais Médoune Seck était l’un des facilitateurs. Il a fait savoir que le protocole de Maputo n’est pas assez connu des femmes et que ses dispositions ne sont toujours pas appliquées par les gouvernements africains.

«C'était l'occasion, aujourd'hui, de partager avec les médias qui sont des vecteurs qui peuvent véhiculer l'information que nous voulons auprès des populations et des gouvernants, ainsi que qu’auprès de l’ensemble des cibles intéressées et qui doivent s'informer par rapport aux dispositions du protocole. Donc, Make every woman count a bien fait de choisir des journalistes, c'est une très bonne cible pour partager les dispositions, vulgariser et participer à la promotion des dispositions du protocole de Maputo. Mais, également des droits relatifs à la santé sexuelle et reproductive», a déclaré Médoune Seck.

La Directrice nationale adjointe du genre et équité au ministère des droits et de l'autonomisation des femmes a souligné que le protocole de Maputo est adapté au contexte africain.  «Le protocole de Maputo est l'instrument juridique adapté au contexte africain. Donc, venir partager le contenu d’un tel instrument à nos cibles qui sont des femmes qui sont en quête de leurs droits, je pense que c'est une excellente chose. Je me réjouis que cette formation soit dédiée aux journalistes qui, on l’espère, vont informer sur le protocole de Maputo qui est peu connu dans notre pays», a souhaité Batouly Kaba. 

Adopté depuis 2005 par l’Union africaine, le protocole de Maputo a été ratifié par la Guinée en 2012. Les participantes reconnaissent avoir beaucoup appris de cette formation.

« J’ai toujours entendu parler du protocole de Maputo, mais je ne connaissais pas son contenu. A travers cet atelier, j’ai été édifiée sur ce protocole. A mon retour dans mon media, je compte faire des émissions et reportages pour véhiculer des messages sur des articles du protocole pour informer les femmes qu’il y a un  instrument  juridique qui les défend en cas de Violence basée sur le genre (Vbg)», s’est engagée Sény Haba de la radio rurale de  N'zérékoré.

Bah Aïssatou

Pour Africaguinee.com

Tél : (+224) 655 31 11 14

 

 

Créé le 8 octobre 2020 12:09

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